Pour la première fois, l'éducation nationale ouvre des classes immersives alsacien-allemand-français

C'est une première historique pour cette rentrée pour l'académie de Strasbourg : l'ouverture de quatre classes en parcours immersif allemand/alsacien/français dans quatre écoles maternelles : à Brumath, Altkirch, Sélestat et Colmar. C'est la toute première fois que l'éducation nationale propose un tel enseignement.

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55 élèves suivent ce parcours

Pour une première, ces chiffres plutôt encourageants selon le rectorat. Cela concerne 18 élèves à Sélestat, 15 à Brumath, 14 à Altkirch et 8 à Colmar.

Cinquante-cinq enfants vont donc suivre en Alsace ces parcours "Tomi Ungerer", ainsi nommés en hommage au célèbre illustrateur alsacien. Les enseignements se tiendront à 75% en allemand et alsacien et 25% en français.

Impatience à Colmar

A Colmar, ce sont 8 élèves en classe de maternelle qui vont suivre ce programme à l'école les Tulipes, située dans le centre-ville. "Mon vœu intime était d'utiliser ma langue régionale, donc l'alsacien, c'est une grande chance. Les planètes se sont alignées avec les politiques, l'éducation nationale. La demande est aussi là", sourit Pascale Riehl, l'enseignante qui aura en charge les enfants.

"C'est une ouverture sur la culture alsacienne, mais aussi sur l'ensemble des langues puisque nous gardons l'allemand et le français. Ce sera entrainant : ce seront des comptines, des chants, de l'oral, pour devenir une langue de communication et de travail. Il faudra y aller doucement, ça doit rester une joie ! ", ajoute l'enseignante.

"Nous espérons que tout se passe bien. On souhaite faire des adeptes, pour ouvrir peut-être une deuxième classe l'année prochaine," renchérit Caroline Loewert, la directrice de l'école les Tulipes de Colmar.

Ces classes répondent en tout cas à deux urgences. D'abord, le recul de l'enseignement de l'allemand. Mais aussi de la maîtrise de l'alsacien. 7% des jeunes de 7 à 18 ans le parlent.