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Nietzsche sur un air d’Hallelujah : les collégiens de Vauban à Belfort philosophent en chantant

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La philo s'invite au collège Vauban de Belfort en dehors des cours. L'atelier des philosophes qui fête ses dix ans d'existence réunit charque mardi jusqu'à 25 collégiens qui apprennent à réfléchir et débattre, "parfois contre soi- même". Une chanson sur ces concepts nietzchéens est en chantier.

"Chaque élève vient avec un mot qui alimente cet atelier des philosophes" "Chaque élève vient avec un mot qui alimente cet atelier des philosophes"
"Chaque élève vient avec un mot qui alimente cet atelier des philosophes" © Radio France - Christophe Beck

S’initier à la philo, dès le collège, à l’heure du déjeuner et de manière volontaire. C’est un rendez-vous original que propose depuis dix ans le collège Vauban de Belfort, tous les mardis, à la pause méridienne. Il s’agit de l’atelier des philosophes qui cartonne avec vingt-cinq élèves volontaires de classes de troisièmes et quatrièmes.

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« A chaque séance, les collégiens apportent avec eux un mot sur lequel on philosophe pendant une heure », explique Laurent Desplancques, le prof d’histoire passionné de philo qui a initié cette démarche il y a dix ans déjà. « La peur, la confiance, le doute, la peine » ont été proposés.

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« L’idée n’est pas de les préparer à la philo du lycée. Mais de faire de la philosophie simplement, les inciter à réfléchir et à débattre », ajoute Laurent Desplancques.

L'atelier s'affiche sur un T-shirt
L'atelier s'affiche sur un T-shirt © Radio France - Christophe Beck

« Le fait d’exprimer ce que je pense m’a fait prendre confiance en moi », explique Lola. Cet autre collégien ajoute : « Ca aide à prendre la parole, sans jugement, car on réunit nos pensées pour en faire un débat et un sujet ». Ou encore  Lila : «Dans un concours d’éloquence, cet atelier m’a permis de citer une phrase de Nietzsche (la vie sans musique est une erreur, une fatigue, un exil) qui a donné du sens à mon intervention ».

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Et puisqu’on en est à la musique, le prof a eu l’idée d'écrire une chanson sur les concepts nietzschéens : « Deviens ce que tu es. Amor fati. Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». Une chanson sur l’air d’Hallélujah de Jeff Bukcley qui sera sûrement entonnée à l'occasion d'un évènement de fin d'année au collège.

L'anti réseau social où l'on apprend à penser contre soi-même

Cet atelier philo est l’anti réseau social. « Respect de la parole et des arguments de l’autre. Et s’autoriser à penser contre soi-même. Argumenter contre soi-même, c’est se remettre en question. Dans une démocratie, c’est plutôt sain ». "Penser contre soi-même, c'est agrandir notre façon de penser" détaille ce collégien. Une autre ajoute : C'est savoir penser en dehors de nos avis Et comprendre les autres dans leurs avis".

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