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Pour les étudiants de Nanterre, une semaine marquée par les attentats

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A l'université de Nanterre, une semaine après les attentats, les étudiants se considèrent désormais comme "des cibles" potentielles des terroristes et posent beaucoup de questions à leurs enseignants.

Le campus de l'université de Paris Ouest Nanterre
Le campus de l'université de Paris Ouest Nanterre © Radio France - Rémi Brancato

Depuis ce vendredi 13 novembre, date des attentats de Paris et Saint-Denis, qui ont fait 129 morts, chacun garde à l'esprit les événements et particulièrement les jeunes, visés au Bataclan et dans les bars et restaurants des 10 et 11e arrondissements. Parmi les étudiants de l'université de Nanterre, c'est une semaine particulière qui s'achève.

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Sur le campus, Diami, qui étudie le droit en 3e année, a du mal à comprendre que le terrorisme frappe désormais près de chez elle : "cela fait bizarre de se dire qu'on a une menace pas loin de chez nous". La jeune femme se considère désormais comme visée par le terrorisme.

"Il y a déjà eu une attaque dans une université au Kenya, on est autant des cibles que n'importe qui désormais"

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Llundi les étudiants étaient 3000 pour la minute de silence sur le campus. Depuis, les échanges se multiplient avec les professeurs. Justement, Amélie et Morgane, étudiantes en 2e année de gestion des entreprises et des administrations, sortent d'un cours d'anglais à l'IUT : "on a étudié des articles du New York Times qui parlent des attaques de Paris." Les jeunes femmes estiment que c'est important d'en parler :

"On se raconte comment on ressent les choses et comment on peut continuer à vivre"

Questions des étudiants sur l'état d'urgence

Les professeurs doivent faire face à toutes ces questions, y compris d'un point de vue universitaire. Victor Grandobert est doctorant en droit international et il enseigne aussi. Il a du répondre à ses étudiants pour leur expliquer l'état d'urgence et le cadre légal de l'intervention militaire française en Syrie et en Irak. Il reconnaît que, parfois, il n'a pas de réponse. "Tout d'un coup on a un régime d'exception et on est un peu dépassé par la situation", dit-il et il ajoute :

"On a tous des doutes car on est dans une période de tranformation"

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Il faut aussi rassurer les élèves pour leur propre sécurité. Depuis les attentats, des vigiles supplémentaires ont été déployés sur le campus. Un contrôle des sacs est effectué à l'entrée des bâtiments et les cartes d'étudiants ou professionnelles pour les personnels sont exigées. La présidence de l'université assure que ces mesures coûtent 20 000 euros par semaine. Elle demande d'ailleurs une aide financière au ministère de l'enseignement. Pour Tarik, étudiant en 3e année de droit, ces mesures sont insuffisantes. Il ne se sent pas en sécurité:

"Tout à l'heure, il y a eu un bruit dans l'amphi et je n'ai pas pu prendre la suite de mon cours" 

 La présidence de l'université assure de son côté avoir plusieurs contacts quotidiens avec la police pour assurer la sécurité du campus.

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