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Carte scolaire : à Hendaye, la crise du logement vide les écoles depuis quelques années

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Comme tous les ans, au début du mois de mars, se prépare la rentrée scolaire de septembre. Selon les premières projections, la ville d'Hendaye sera la plus impactée en septembre 2024. La ville pourrait perdre quatre postes et demi.

Chaque année, au printemps, se joue les ouvertures et fermetures de classes pour la rentrée de septembre Chaque année, au printemps, se joue les ouvertures et fermetures de classes pour la rentrée de septembre
Chaque année, au printemps, se joue les ouvertures et fermetures de classes pour la rentrée de septembre © Radio France - Céline Arnal

Depuis quelques années, les rentrées scolaires s'enchainent avec le même constat. La ville d'Hendaye perd irrémédiablement des élèves, et pas qu'un peu : en élémentaire, les effectifs ont chuté de 150 élèves en deux ans. Alors que le Conseil départemental de l'Éducation nationale (CDEN) doit étudier ce mardi la carte scolaire pour l'année 2024-2025, la ville pourrait perdre quatre postes et demi d'enseignant. Un demi poste doit être ouvert.

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Le constat est assez facile à dresser, explique Nicole Butori, l’adjointe au maire en charge de l’éducation : "Depuis quelques années, nous enregistrons une baisse des effectifs constante dans nos écoles maternelles. Et il se trouve que ces enfants entrent à l'école élémentaire. Or le nombre d'enfants qui rentrent en CP est beaucoup plus faible que le nombre d'enfants qui vont partir au collège. Il y a un delta important. Ça entraîne forcément des suppressions de postes. L'année dernière, nous avons enregistré donc une perte d'effectif de 77 élèves et nous en avons enregistré dans nos écoles élémentaires une perte d'effectif de 89 élèves." La tendance se poursuit pour la rentrée de septembre et la faible démographie actuelle n’est pas forcément encourageante.

À cause de la crise du logement, les familles ne s'installent plus sur Hendaye

Mais pour Nicole Butori, il y a une autre explication à cette situation et celle-là est plus structurelle. "Les familles ont beaucoup de difficultés pour se loger sur Hendaye et sur le Pays Basque de façon générale. Et les familles ne quittent plus les logements sociaux. Aujourd’hui, comme ils ont des difficultés à se loger, les gens restent dans leur logement et donc il n'y a pas le renouvellement que nous avions auparavant." La conséquence, c’est que "nous ne voyons pas de perspectives d'augmentation d’effectif pour l'instant, pas d'inscription dans nos écoles maternelles qui feront le vivier ensuite de nos écoles élémentaires."

Conserver un taux d'encadrement acceptable en classe

À défaut de pouvoir conserver les postes d’enseignants, la mairie d’Hendaye s’est battue pour que le taux d’encadrement reste confortable. Hendaye est en effet une commune qui accueille de nombreux enfants hispanophones. "Plus de la moitié des enfants que nous accueillons ne sont pas francophones. C'est très compliqué au niveau de l'enseignement, dans la mesure où ces enfants, donc, ne parlent le français qu'à l'école. Donc il ne faut pas avoir des effectifs qui soient trop élevés pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions dans nos écoles. Cette problématique a été entendue par l'inspection académique et on garde des effectifs confortables par classe. Nous sommes vigilants à ce niveau-là."

L’autre conséquence de cette diminution du nombre d’enfants scolairisés, c’est le vieillissement globalement de la population de la ville. "Un vieillissement de population n'est jamais une bonne chose", s’inquiète Nicole Butori.

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