CARTE - Quels collèges de l'Indre perdent ou gagnent des postes de professeurs à la rentrée de septembre 2024 ?

Les syndicats d'enseignants ont à nouveau voté contre la deuxième proposition de carte scolaire pour les collèges publics de l'Indre. La direction académique prévoit la suppression de dix postes et la création de neuf, ce que contestent les représentants des enseignants.

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Dans les faits, cette nouvelle carte scolaire ne signifie pas que l'opération est neutre. Les matières principales sont les mieux loties avec six créations de postes en français et deux en mathématiques, à Châteauroux, La Chatre et Issoudun notamment. A contrario, les suppressions concernent surtout d'autres matières : comme l'allemand, avec une suppression à Aigurande, la SVT à Tournon-Saint-Martin et surtout, la suppression de quatre postes de professeurs de technologie, à Châteauroux et Tournon-Saint-Martin.

"Des conditions invivables"

Evidemment, les syndicats enseignants déplorent des conséquences néfastes pour leurs collègues des matières concernées. Pour compenser ces suppressions, certains seront obligés d'assurer plusieurs établissements à la fois, comme cette professeure de français de Tournon-Saint-Martin. "Si les choses restent en l'état, on lui demanderait d'aller aussi à Buzançais", détaille Pierel Duval, professeure à Châteauroux et secrétaire départementale du SNES-FSU. "Donc ça fait 80 kilomètres par jour, quatre ou cinq fois par semaine pour aller faire à chaque fois 1h de cours. On se demande même si ça va être faisable avec cette histoire de groupes de niveau qui induit que les heures de français et de maths en 6e et en 5e soient au même moment dans les emplois du temps. Donc là, ça devient non seulement un casse-tête pour les chefs d'établissement qui doivent faire les emplois du temps et ça va donner des conditions de travail qui vont être invivables pour les collègues qui vont se retrouver dans cette situation-là."

L'autre crainte des syndicats, c'est que les postes créés ne soient, dans les faits, pas pourvus, car l'éducation nationale manque de candidat au concours de professeurs.