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Les enseignants de l'Indre partagent leurs inquiétudes avec le directeur académique

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Un rassemblement a eu lieu devant la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale de l'Indre mercredi 31 mai 2023. Les syndicats ont rencontré le directeur académique pour partager leurs craintes autour de la réforme du lycée professionnel et du "pacte enseignant".

Des militants syndicaux patientent devant la direction des services départementaux de l'Education nationale de l'Indre. Des militants syndicaux patientent devant la direction des services départementaux de l'Education nationale de l'Indre.
Des militants syndicaux patientent devant la direction des services départementaux de l'Education nationale de l'Indre. © Radio France - François Breton

Les syndicats enseignants se sont réunis mercredi après-midi devant la direction académique de l'Indre, à Châteauroux. Plusieurs représentants ont rencontré le directeur académique pour leur faire part de leurs inquiétudes, autour de la réforme du lycée professionnel et du "pacte enseignant".

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Derrière ce pacte, une idée simple : travailler plus pour gagner plus. Les enseignants du primaire et du secondaire pourraient toucher plus d'argent en effectuant des tâches supplémentaires. "Je préfère dire travailler plus pour perdre un peu moins. On ne va pas vraiment gagner plus avec ce pacte, on va juste essayer désespérément de rattraper notre perte de pouvoir d'achat du fait du gel du point d'indice depuis plus de 10 ans", affirme Pierel Duval, co-secrétaire départementale du SNES-FSU de l'Indre, le syndicat des enseignants du secondaire.

"D'après une étude de l'Éducation nationale, la semaine de travail moyenne pour un enseignant en France est de 43 heures, poursuit Pierel Duval. Je trouve que c'est déjà pas mal. Avec ce pacte, ça serait a minima 18 heures de plus, sans compter le temps de préparation. C'est énorme !"

Les militants syndicaux indiquent également qu'ils toucheront des primes défiscalisées pour ces activités supplémentaires, pas des augmentations de salaires qui auraient compté dans le calcul de leur retraite.

La réforme du lycée professionnel inquiète également

Autre source d'inquiétude pour les enseignants : la réforme du lycée professionnel. Le gouvernement veut favoriser l'intégration des élèves. Pour cela, les élèves passeront plus de temps en entreprise. Certaines filières, qui offrent moins de découchés, seront fermées.

"C'est une manière d'assigner nos élèves de lycées professionnels à un territoire, dénonce Joan Mallet, secrétaire départemental du Syndicat des personnels de l'éducation nationale (Snalc). Comme on va reconfigurer les formations autour des débouchés et des meilleures insertions, les élèves se trouvant dans une région avec un débouché donné, ne pourront se former que pour ce débouché. C'est très problématique en terme de projet de vie."

D'après la FSU, 30 classes seront fermées dans l'académie d'Orléans-Tours. "Si on fait un ratio, ça fait cinq classes en moins par département dans le secteur tertiaire, calcule Coralie Raveau, secrétaire départementale du syndicat. Ces fermetures interviendraient en 2024 et pourraient affaiblir le maillage territorial. "Nos élèves sont des jeunes venus plutôt de secteurs défavorisés. Ils n'auront pas les moyens d'aller à 100 ou 200 km de chez eux", conclut Coralie Raveau.

Les syndicats dénoncent également le mépris avec lequel le ministère traite les professeurs des filières fermées. Ils sont invités à se reconvertir.

La FSU appelle donc à manifester mardi 6 juin, à 9 h, devant le lycée Blaise-Pascal à Châteauroux pour réclamer le retrait de cette réforme.

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