À Rouen, une manifestation du personnel de l'éducation contre la suppression de postes annoncée

Nouvelle journée de grève dans le milieu de l'éducation en Seine-Maritime. À l'appel de trois organisations syndicales départementales (FNEC-FP-FO, CGT éduc'action, SUD éducation), une quarantaine de personnels de l'éducations, dont une majeure partie de professeurs, se sont rassemblés ce lundi après-midi devant la DSDEN, la direction des services départementaux de l'éducation nationale, à Rouen, place des faïenciers.

Une gronde contre la réforme "Attal" dite du choc des savoirs, avec notamment les groupes de niveaux au collège (les décrets ont été publiés la semaine dernière), mais aussi contre la suppression annoncée de postes dans le département pour la rentrée prochaine.

Une dizaine de postes supprimée au collège, d'ici la rentrée prochaine en Seine-Maritime

Pendant que se tient une réunion de la direction académique pour discuter de la suppressions de postes dans les collèges, une dizaine selon les syndicats, les manifestants scandent sous les fenêtres. "Des matières vont disparaitre du collège, comme la technologie. L'an dernier on a déjà retiré des heures aux sixièmes et là on va continuer pour financer la mise en place des groupes de niveaux" explique Marie Hélène Duverger. professeure au collège Charcot de Oissel, et représentante du syndicat Sud-Education 76.

Le collège Alain, à Maromme, sera impacté relate Luc, professeur "on est en zone d'éducation prioritaire, à la rentrée prochaine, on devrait avoir 20 élèves en moins au collège, alors l'inspection académique a décidé de retirer 65 heures d'enseignement. Cela correspond à deux classes. Avec des élèves en moins, on aurait donc été moins nombreux dans les classes pour mieux accompagner les élèves. Au lieu de ça, on aura ces groupes de niveaux insensés pour faire du tri social" fulmine l'enseignant.

"Une vingtaine de collègues peuvent perdre leurs postes et devront en retrouver d'autres. Des disciplines sont menacés de disparition avec cette réforme : comme la technologie, car pour financer les groupes de niveaux en français et en maths, ils vont prendre sur toutes les autres heures de cours. On a donc 22 collègues profs de techno qui ont un avenir totalement incertain. Les profs de musiques ou d'arts plastiques peuvent être menacés à court terme" avance Jean-Marc Préel, secrétaire de la fédération FO de l'éducation nationale en Seine-Maritime.

Plus d'une dizaine de postes devraient être supprimés d'ici la rentrée prochaine, dans les collèges de Seine-Maritime, et plus largement, au niveau de l'académie de Normandie, c'est une centaine de postes qui pourraient être supprimés dans le second degré.