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Enseignant tué à Arras : le difficile retour à l'école à Marseille

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C'est un lundi très spécial pour les élèves des collèges et lycées, à Marseille comme partout en France. Après la mort de Dominique Bernard, tué au couteau à Arras vendredi, un temps sera dédié aux professeurs et personnels avant 10h et une minute de silence sera observée à 14h.

Une affiche "Vigipirate Urgence Attentat" affichée à l'entrée d'un Lycée. Une affiche "Vigipirate Urgence Attentat" affichée à l'entrée d'un Lycée.
Une affiche "Vigipirate Urgence Attentat" affichée à l'entrée d'un Lycée. © Radio France - Annaïg Haute

Journée très spéciale ce lundi pour les élèves des collèges et lycées. Après l'attentat au lycée Gambetta d'Arras et la mort de Dominique Bernard professeur de français, tué au couteau, les cours sont banalisés entre 8h et 10h ce lundi matin.
Un temps dédié pour permettre aux enseignants et au personnel éducatif partout en France de se retrouver pour préparer le retour en classe.

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Ensuite, les professeurs auront un temps d'échange avec leurs élèves et une minute de silence sera observée à 14h en mémoire de Dominique Bernard, mais aussi de Samuel Paty, "toutes les victimes des attentats commis contre "notre" école", comme l'a indiqué Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale avant-hier.

Laura étudie au lycée Thiers, et pour elle un professeur tué, c'est aussi un symbole attaqué : " On a cette idée du prof qui est censé être un représentant, qui guide les élèves et le fait qu'il ait été assassiné, ça détruit toute l'image qu'on a".
Elle comprend les professeurs qui s'inquiètent pour leur sécurité : "J'imagine ceux qui voudraient devenir prof là ça va encore plus les freiner, ils vont avoir peur." Trois ans jour pour jour après la mort de Samuel Paty, cette minute de silence sera très surveillée.

La discussion avec les élèves à propos du terrorisme, de la laïcité et de ce qu'il s'est passé à Arras sera aussi très importante. Dominique Resch est professeur d'Histoire-Géographie et d'éducation civique dans les quartiers nord depuis 30 ans. Il se souvient de quelques réactions au moment de l'assassinat de Samuel Paty : "quelques-uns ont crié des Allahu Akbar. Mais il faut bloquer la situation tout de suite tout en expliquant que c'est une question d'ignorance. C'est l'école qui fait peur aux ignorants et si les élèves ne se considèrent pas comme ignorants, ils n'ont aucune raison d'avoir ce genre de réaction pour manifester leur mécontentement".

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