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À l'Université Picardie Jules Verne, le parcours du combattant pour les étudiants internationaux

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La Fédération des associations étudiantes picardes dénonce dans un récent rapport les difficultés que rencontrent les étudiants étrangers lorsqu'ils intègrent l'université.

Un étudiant congolais aidé par la FAEP, représentée par Valérie Nou, à ses côtés. Un étudiant congolais aidé par la FAEP, représentée par Valérie Nou, à ses côtés.
Un étudiant congolais aidé par la FAEP, représentée par Valérie Nou, à ses côtés. © Radio France - Lou Momege

Au cours de l'année universitaire 2022-2023, l'UPJV a reçu 3 525 étudiants internationaux, sur l'ensemble des 30 600 inscrits. Ces jeunes venus de 118 pays différents représentent au total 12 % des étudiants à la fac en Picardie. Si la Fédération des associations étudiantes picardes (FAEP) se réjouit de ce chiffre en hausse, elle alerte toutefois sur les conditions d'accueil de ces étudiants étrangers.

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Car bien souvent, ils traversent un véritable parcours du combattant. Sans parler de la barrière de la langue, le chemin administratif de ces étudiants internationaux est encore plus complexe que pour les Français. Les étudiants hors de l'Union européenne doivent par exemple s'y prendre des mois à l'avance pour faire une demande de visa, et justifier d'un certain revenu mensuel.

Un isolement et une précarité accrus

Une problématique qu'a rencontrée un étudiant de la République du Congo, venu étudier le droit international à l'Université de Picardie. A cela, s'ajoute d'autres difficultés. "La solitude, évoque le jeune homme. Les rappels de visa. Les rappels du Crous qui te demandent de payer ton payer ton loyer, alors que tu essayes de chercher du boulot et n'en trouve pas." Cette accumulation le pousse à se demander s'il ne va pas tout abandonner.

Malgré tout, le jeune Congolais tient bon. Mais ses notes se dégradent, de même que sa santé mentale. "Je n'avais jamais vu un psychologue, pour nous c'est tabou. Mais en France, je suis arrivé à un moment où j'étais obligé de consulter un psychologue parce que ça n'allait plus", confie-t-il.

La Fédération est bien consciente de ces problématiques. Elle tente tant bien que mal de palier les manquements, selon elle, des politiques d'accueil actuelles. Pour Valérie Nou, vice présidente en charge des affaires internationales à la FAEP, le principal frein reste l'aspect financier. "Certains étudiants internationaux n'ont pas le droit aux bourses", dénonce-t-elle. La différence de pouvoir d'achat entre le pays d'origine et la France peut également précariser certains jeunes, qui "rencontrent de nombreuses difficultés pour effectuer correctement leur courses au supermarché".

Valérie Nou estime que l'encadrement des étudiants internationaux n'est pas assez suivi, du moins pas assez concret. Pour l'année 2022-2023, seuls 130 logements leur ont été proposés par le Crous. Pour la FAEP, accueillir ces étudiants est pourtant essentiel pour garantir la diversité de l'UPJV, et contribuer à son rayonnement.

Interrogé sur France Bleu Picardie, le président de l'UPJV, Mohammed Benlahsen, explique que l'établissement a mis en place le FLE, des cours de Français langue étrangère, et propose des aides et un guichet unique d'accueil pour venir en aide étudiants en difficulté.

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