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À Cherbourg, à l'ESIX, le secteur du nucléaire attire les jeunes

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À l'école d'ingénieur ESIX à Cherbourg, la filière du nucléaire suscite un engouement chez les jeunes. En deux ans, le nombre d'étudiants a augmenté, dans un contexte politique qui soutient cette filière.

Les jeunes en troisième année à l'ESIX présentent leurs travaux devant un jury de professionnel du secteur nucléaire (Orano, EDF, Naval Group) Les jeunes en troisième année à l'ESIX présentent leurs travaux devant un jury de professionnel du secteur nucléaire (Orano, EDF, Naval Group)
Les jeunes en troisième année à l'ESIX présentent leurs travaux devant un jury de professionnel du secteur nucléaire (Orano, EDF, Naval Group) - Agglomération du Cotentin

Jeudi 4 février, une vingtaine d'étudiants de l'ESIX ont présenté plusieurs travaux de recherches aux ingénieurs d'EDF, d'Oreka ingénierie, ou encore d'Orano lors d'une rencontre organisée par l'Agglomération du Cotentin.

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" Dans les 50 ans à venir, nous aurons du travail "

Pendant plusieurs années, les étudiants en troisième année, se sont penchés sur des thèmes comme le fonctionnement de la régulation du réseau électrique en France, l'utilisation de lunettes de réalité pour inspecter les équipements ou encore la place de la mixité (femme-homme) dans le nucléaire. Des thèmes majeurs, pour les jeunes d'aujourd'hui, qui voient dans le nucléaire, un avenir professionnel totalement sûr.

Pour Axel, 23 ans, en troisième année à l'ESIX, le nucléaire reste encore l'avenir. "Pour l'instant, le gouvernement prévoit de maintenir la filière et même de construire des mini-centrales SMR, alors je suis confiant. Nous verrons après l'élection présidentielle mais dans tous les cas, si l'on arrête le nucléaire, il faudra des ingénieurs pour démanteler les réacteurs, dans les 50 ans à venir nous aurons du travail."

"Nous ne sommes pas en capacité de supprimer le nucléaire en France, nos centrales produisent presque 75% de l'électricité que nous utilisons, alors oui, j'aurai du travail et puis c'est intéressant comme métier, c'est technique et ça demande beaucoup de connaissances." ajoute, Camille, 22 ans, aussi étudiante à l'ESIX.

Certains, comme Alexandre, 21 ans imaginent une carrière tournée vers les énergies renouvelables. "J'imagine que notre génération devra travailler différemment des ingénieurs d'aujourd'hui. Nous serons portés vers d'autres façons de produire de l'électricité, peut-être en développant la fusion, par exemple ou sinon en travaillant sur des méthodes différentes qu'il nous faudra trouver."

"Depuis deux ans, nous avons plus de demandes dans la filière nucléaire"

Créée en 2011, la filière nucléaire au sein de l'ESIX, n'a pas toujours suscité l'engouement_. " Au départ, en 2011, c'était dans le contexte de l'accident de Fukushima, et nous avions assez peu d'étudiants, entre 12 et 15. Depuis deux ans, nous avons beaucoup plus de demandes. Les jeunes viennent en fonction des discours politiques et de l'actualité. Si nous avons un gouvernement qui défend la filière du nucléaire, alors nous pouvons avoir 20 à 25 étudiants par année,"_ explique Jacques Noudem, enseignant chercheur et responsable de la formation nucléaire sur le site de l'école.

Pour les professionnels du secteur, l'enthousiasme des jeunes, se ressent. "Ils sont motivés car il y a du travail, de l'emploi, des nouvelles méthodes à imaginer et des nouveaux outils à concevoir. Le secteur du nucléaire, peut être considéré comme l'avenir mais avant tout c'est le domaine de la production nucléaire qui reste un secteur d'avenir," commente Bruno Durchon, consultant en sécurité nucléaire pour Oreka ingénierie.

En France, le nucléaire emploie près de 220.000 personnes, et prévoit de recruter dans les prochaines années à venir.

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