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Une micro-batterie fabriquée en Isère pourrait bientôt aider les malades de glaucome aux yeux

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L'équipe d'Injectpower a mis au point une batterie de très petite taille. Elle équipera demain des capteurs de pression destinés aux patients atteints par exemple de glaucome, une maladie des yeux.

Une batterie Injectpower comparée à un grain de café Une batterie Injectpower comparée à un grain de café
Une batterie Injectpower comparée à un grain de café - Injectpower

L'entreprise Injectpower basée à Moirans (Isère), près de Grenoble vient de boucler un plan de financement de 6,5 millions d'euros qui devrait lui permettre de passer à la phase industrielle en 2026. Philippe Andreucci, fondateur et dirigeant d'Injectpower, est l'invité de l'Eco d'ici sur France Bleu Isère.

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France Bleu Isère - Vous êtes spécialisé dans les micro-batteries : on est sur quelle échelle ?

Philippe Andreucci, le dirigeant d'Injectpower - En effet Injectpower développe des micro-batteries ultra miniaturisées : elles sont rechargeables, elles fournissent de la haute densité d’énergie, elles sont très fiables, ont une grande durée de vie. Quant à l’échelle ce sont des batteries qui peuvent être aussi fines qu’un cheveu -  une centaine de microns - et tenir dans un volume inférieur à celui du quart d’un grain de riz, du riz basmati donc le plus fin.

Pour quelle utilisation ?

Nos batteries sont destinées aux dispositifs médicaux implantables, pour les rendre plus autonomes, plus performants et aussi beaucoup plus sûrs. On a développé à ce jour l’une des plus petites batteries rechargeables au monde, notamment pour alimenter dans un premier temps un tout petit capteur de pression lui aussi extrêmement miniaturisé et qui est dédié à deux applications : la mesure de la pression intraoculaire pour le monitoring d'une maladie qui est le glaucome (une maladie des yeux, ndlr), et l'autre c'est le monitoring de la pression intracrânienne pour une maladie que l'on appelle l'hydrocéphalie.

Vous avez un plan de financement de 6,5 millions d'euros. Où en êtes-vous de votre développement ?

Aujourd'hui on a en effet finalisé tout un plan de financement qui va nous permettre de terminer les derniers petits développements avant de basculer en étude clinique prévue début 2025, et surtout préparer la phase d’industrialisation, de production afin que l’on puisse disposer d’un outil industriel opérationnel pour produire nos micro-batteries en France, dans la région grenobloise, à compter de l’été 2026 au plus tard.

Votre batterie est destinée au milieu médical, ce n'est pas du tout une batterie classique...

Non c’est une batterie déjà ultra miniaturisée, la plus petite aujourd’hui que vous pourriez trouver sur le marché.
C’est une batterie "tout solide", c’est-à-dire qu'à la différence des batteries que vous trouvez dans votre téléphone portable ou dans votre ordinateur portable elle n’a pas d’électrolyte liquide. Tout est solide et le fait de ne pas avoir d’électronique liquide rend la batterie beaucoup plus sûre : il n'y a pas de risque de fuite. Et en présence d’humidité - le corps est composé majoritairement d’eau - ce sont des batteries qui ne s’enflamment pas, qui ne s’échauffent pas, au contraire des batteries standards.

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