Précarité : dans les épiceries solidaires étudiantes à Nancy, les bénéficiaires sont 69% plus nombreux en 2023

Les Agoraé, les épiceries solidaires de la Fédélor, la fédération des étudiants de Lorraine, font le plein. Signe d'un contexte de plus en plus compliqué, les deux établissements nancéiens ont vu leur fréquentation augmenter de 69% cette année, avec des profils de plus en plus diversifiés. "On voit de nouveaux étudiants, qui viennent d'autres horizons, et pas seulement de certains campus comme avant", confie Corentin Barbier-Baumann, président de la Fédélor.

ⓘ Publicité

Un panier à 10 euros

"C'est compliqué à gérer car on est bénévoles et on a des volontaires de service civique qui font très bien leur taff, mais c'est un peu compliqué des fois", ajoute-t-il, se débrouillant pour récolter le plus de dons possibles via la Banque alimentaire notamment. Un fonctionnement qui permet de trouver de l'alimentaire ou des produits d'hygiène vendus 10% de ce qui aurait été leur prix en grande surface.

De cette manière, ça permet aux étudiant bénéficiaires d'avoir un panier de 10 euros par mois. "Comme c'est 10% du prix, ça équivaudrait à 100 euros par mois en grande surface", décrit Corentin Barbier-Baumann. Et c'est une opportunité parfaite pour Marine, étudiante en 4ème année de médecine à Nancy, bénéficiaire de ce dispositif. "On voit bien, on achète beaucoup moins de choses. Et ici, ça permet de manger correctement, un peu de tout", confie-t-elle, son sac de courses en main.