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"On n'est pas très serein" : les maraîchers marnais inquiets de la baisse des températures

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Alors que les températures négatives s'enchaînent, Thibault Deville, maraîcher à Muizon, scrute le thermomètre avec beaucoup d'attention, avec une crainte particulière pour ses fraises et ses pommiers, en fleur très tôt cette année.

A Muizon, les pommiers sont en fleur avec de l'avance et craignent donc plus les gelés nocturnes. A Muizon, les pommiers sont en fleur avec de l'avance et craignent donc plus les gelés nocturnes.
A Muizon, les pommiers sont en fleur avec de l'avance et craignent donc plus les gelés nocturnes. © Radio France - Manon Lombart-Brunel

Ils ont les yeux rivés sur le thermomètre. Alors que les nuits froides s'enchaînent, les maraîchers de la Marne s'inquiètent des conséquences de la baisse de ces températures sur leurs récoltes. A Muizon, les pommiers et les fraisiers de Thibault Deville sont déjà en fleur, plus précocement que d'habitude. Cette précocité, dû à hiver doux, rend les bourgeons très sensibles au froid. "Les fraises sont en pleine fleur, explique le maraîcher à la tête de La cueillette de Muizon. La fleur de fraises est encore plus sensible au froid que la fleur de pommiers. A plus 0,5°, on peut commencer à avoir des dégâts."

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Des solutions pour limiter les dégâts

Pour tenter de limiter les risques de gel, Thibault Deville a quelques solutions : "On a couvert une bonne partie des fraisiers qui étaient en fleur avec un voile de forçage. C'est comme une sorte de couverture en réalité assez légère mais qui permet de faire gagner deux ou trois degrés sur la culture qui est en dessous et donc la protège du gel."

Pour les pommiers, Thibault Deville peut aussi déclencher un système de projections d'eau qui permet de créer une protection autour de la fleur. De quoi rassurer un peu le maraîcher, mais c'est loin d'être suffisant pour écarter totalement les risques de dégâts. "Je ne dors pas très bien la nuit quand même, même si les températures ne sont pas encore très très froides. C'est déjà arrivé qu'ils annoncent 1 ou 2° degrés et qu'ils fassent -5. On n'est pas hyper serein en ce moment, on est encore sur le qui vive et on espère que ce sera les derniers risques de gel pour la saison."

Thibault Deville craint de revivre des gelés comme en 2017, où il avait dû jeter une bonne partie de ses pommes.
Thibault Deville craint de revivre des gelés comme en 2017, où il avait dû jeter une bonne partie de ses pommes. © Radio France - Manon Lombart-Brunel

La crainte de Thibault Deville est de revivre les mêmes gelées qu'en 2017. Cette année là, il avait dû faire une croix sur une bonne partie de sa récolte de pommes. "Sur des rangs qui font 150 mètres, on trouvait trois quatre pommes et le reste avait intégralement gelé, se souvient l'agriculteur. Là c'est stressant. Les pommes avec les fraises et les tomates à la cueillette de Muizon fait quand même partie des produits phares. Sans pomme, l'année est fichue quoi qu'il arrive."

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