La vague de froid complique le travail des maraîchers auvergnats

Le gel et les températures glaciales sont de retour sur l'ensemble de la France et dans les champs auvergnats. Les maraîchers qui avaient commencé leur semis s'inquiètent de perdre une partie de leur production. À Arfeuilles, dans l'Allier, la neige tombe sur les salades déjà gelées de Sébastien Fayot, maraîcher "il fait 2 degrés et les légumes que j'ai planté n'aiment pas ces variations de température." Mais il n'a pas le choix, pour sauver sa production, il protège ses plants comme il peut, "c'est à nous de s'adapter et pas à la nature. Alors on essaye de capter le soleil pour restituer la chaleur la nuit, on utilise les voiles de protection, mais on ne peut pas tout sauver. Les écarts de températures sont énormes alors on essaie de niveler un peu cette redescente".

Dans les serres, ses semis sont voilés et il utilise aussi des "tubes, placés de part et d'autre des cultures", dans lesquels il y a de l'eau. Cette eau va naturellement chauffer la journée et c'est cette chaleur qui va permettre de garder les cultures à température durant la nuit. Cette chute brutale des températures menace aussi la floraison de ses arbres fruitiers, explique Sébastien Fayot, "on sait qu'on aura de la casse, environ 10%. Les légumes sont fragiles à cette saison et ce n'est pas évident à gérer".

Dans le Puy-de-Dôme à Crevant-Laveine, Étienne Rey, lui aussi maraîcher, a été surpris par le gel, "j'ai perdu une partie de ma récolte. Avec les températures douces, on s'est précipité à planter les tomates et elles partaient bien sous serre, mais avec ces températures, la pousse va prendre du retard". Étienne a aussi perdu les courgettes semées en dehors des serres.  Pour protéger sa production, il a décidé de faire "brûler des copeaux de bois au petit matin, ça permet de maintenir une température douce". Avant de voir de belles tomates et courgettes sur les marchés, il leur faudra rester vigilant, au moins jusqu'aux saints de glace, du 11 au 13 mai.