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Une "brigade ukrainienne" au service à la brasserie Le Royal à Limoges

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Depuis le début de la guerre en Ukraine en février dernier, 651 Ukrainiens et Ukrainiennes se sont installés en Haute-Vienne, 250 en Corrèze. Trois d'entre eux ont trouvé un travail à la brasserie Le Royal à Limoges, gonflant par la même occasion les effectifs.

Maryna (à gauche) et Sofii (à droite) sont arrivées il y a quelques mois. Maryna (à gauche) et Sofii (à droite) sont arrivées il y a quelques mois.
Maryna (à gauche) et Sofii (à droite) sont arrivées il y a quelques mois. © Radio France - Philippine THibaudault

Ils se font appeler par les clients "les Ukrainiens" ou "la brigade ukrainienne", rapporte l'un des gérants de la brasserie Le Royal à Limoges. Depuis quelques mois, l'établissement a accueilli dans ses rangs de nouveaux employés : cinq Ukrainiens, dont trois qui ont fuit leur pays en février dernier, au moment de l'invasion russe. 

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Maryna tenait un restaurant à Kiev mais a tout laissé derrière elle. C'est la première à avoir rejoint la brasserie il y a quelques mois. "Ce sont les personnes qui m'hébergeaient quand je suis arrivée en France qui m'ont aidé à trouver ce boulot" raconte la femme de 41 ans. 

Renforcer l'équipe au service

Très vite, elle est rejointe par d'autres compatriotes, les candidats se sont naturellement présentés au Royal. "On a un peu tendu la main à ces personnes, mais ils nous le rendent bien aussi. Ils sont sérieux, souriants et motivés" explique Carine Grespier, gérante de la brasserie. Cela permet aussi à la gérante de renforcer son effectif, à l'heure où de moins en moins de personnes candidatent. 

Elle reconnait aussi une grande rigueur chez ses nouveaux employés, "le premier qui est arrivé m'a raconté qu'en Ukraine, les verres cassés par les serveurs devaient être remboursés, ou même qu'ils prenaient la porte si les consignes n'étaient pas suivies. Ils ont connu autre chose…" constate Carine Grespier.

L'intégration par le travail 

Sofii, ancienne étudiante en psychologie en Ukraine, passée rapidement par la Pologne avant d'arriver en France, s'est très vite adaptée elle aussi. "Ce n'est pas facile parce que je ne comprends pas bien le français, mais l'équipe est très gentille et nous aide à traduire quand il faut" confie la jeune femme de 19 ans.

Il a fallu s'organiser autrement face à la barrière de la langue, "on les a mis sur des postes stratégiques, ce qu'on appelle dans notre métier 'les runners'. Une fois qu'ils ont compris les numéros de table, ils peuvent prendre des commandes quand elles sont prêtes et les emmener en table. C'est plus facile pour eux plutôt que de prendre les commandes" décrit la patronne. Les progrès sont rapides, notamment aussi parce qu'ils prennent des cours de français, parallèlement à leur travail. 

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