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Les astuces des brasseurs franc-comtois pour ne pas (trop) augmenter le prix de leurs bières

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Le malt d'orge a pris plus de 30% de hausse avec la guerre en Ukraine, le prix de l'électricité et du gaz explosent, les bouteilles en verre se font rares ... et pourtant les brasseurs du Nord Franche-Comté continuent de restreindre la hausse des prix des bières. Ils nous expliquent comment.

Le rayon bière proposée à la brasserie Backporte de Bart Le rayon bière proposée à la brasserie Backporte de Bart
Le rayon bière proposée à la brasserie Backporte de Bart © Radio France - Louise-Adélaïde Boisnard

Encore une conséquence inattendue de la guerre en Ukraine : le prix de la bière bondit avec le malt d'orge, qui coûte 30% plus cher qu'habituellement. Le pays est un des plus gros producteurs d'Europe, alors les brasseurs franc-comtois s'adaptent pour ne pas faire exploser le budget de leurs clients. Brice Wiedmann de la brasserie Backporte de Bart dans le Doubs et Grégory Cerf de la Microbrasserie et Compagnie de Belfort dévoilent leurs astuces.

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  • Acheter différemment sa matière première

Du côté de Brice Wiedmann, on fait des stocks de malt d'orge et de houblon. "J'ai une bonne réserve pour tenir encore un long moment, comme ça je peux gérer d'autres paramètres". La tactique est inverse pour Grégory Cerf, "j'achète moins en quantité mais plus souvent, je ne prends que ce dont j'ai besoin chez mon fournisseur en Alsace."

  • Jouer sur les recettes

En fonction de la chaleur et du temps de brassage, les producteurs peuvent utiliser plus ou moins de malt, pour un rendu assez similaire. "Mes clients ne se sont pas rendus compte qu'il y avait un léger changement de recette, confie Grégory Cerf de la Microbrasserie et Compagnie, je joue aussi beaucoup avec les saveurs pour qu'ils ne se lassent pas. En ce moment, je tente un nouveau parfum avec de la fraise."

Le patron de bar achète aussi des bières différentes : "Comme les bières classiques et les bières plus haut-de-gamme sont quasiment au même prix maintenant, je préfère acheter des bières locales et de brasseurs. Je fais le choix de la qualité pour quelques centimes de plus."

  • Traquer les économies d'énergie

A la brasserie Backporte, tout y passe : les machines trop énergivores en électricité et en gaz ont été recalibrées, elles tournent moins longtemps, on fait attention à bien les éteindre, chaque petit geste compte.

Du côté de la Microbrasserie, même son de cloche. Il n'y a pas plus qu'une lumière sur quatre d'allumée dans la cuisine, les machines sont mises en route plus tard et éteintes plus tôt.

  • Réduire les coûts de personnel

Grégoy Cerf ne fait appel qu'à deux serveurs en semaine, contrairement à trois habituellement. "J'ai prévenu mes clients pour qu'ils ne s'inquiètent pas si le temps de service est un peu plus long."

A Bart, pas de changement. "Comme nous ne sommes que deux, on profite du bouclier d'état sur les énergies, on reste donc comme on est ! On rogne plutôt sur nos marges que de toucher au personnel."

  • Augmenter raisonnablement le prix de certains produits

"Au final, il n'y a une hausse que de 5% sur nos produits, on s'en sort plutôt pas mal !" se réjouit Brice Wiedmann. Sa bière de Noël a a conservé le même prix que l'année dernière.

A Belfort, pas de hausse sur le prix des bières brassées par Grégory Cerf. "En revanche, nos planches sont passées de 10€ à 11€. On achète toujours chez nos producteurs locaux, et les quantités sont les mêmes."

Tous ces efforts fonctionnent, les clients restent ravis et au rendez-vous.

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