Le Finistère va expérimenter les 15 heures d'activité hebdomadaires pour les bénéficiaires du RSA

Le dispositif finistérien sera présenté ce jeudi lors de la séance plénière du Conseil départemental. Après 18 premiers départements, le Finistère a été retenu pour expérimenter cette année la réforme du RSA et spécialement le conditionnement du versement de cette allocation à 15 heures d'activité hebdomadaires. Cette mesure sera généralisée au 1er janvier 2025. En attendant, le président du Conseil départemental du Finistère se félicite de cette expérimentation.

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"Innover dans le retour à l'emploi"

Pour Maël de Calan, ça veut dire "plus de moyens pour nous permettre de déployer des solutions innovantes de retour à l'emploi". Depuis 18 mois, le nombre d'allocataires est passé de 18.000 à 16.000. Le président du conseil départemental espère arriver à 15.000, et il estime que le nouveau France Travail pourrait l'y aider. "On va recruter encore plus de coachs" pour accompagner les bénéficiaires du RSA "parce que ça fonctionne, ces coachs ont des taux de retour à l'emploi qui sont spectaculaires", de 50 à 60% assure Maël de Calan. "France Travail va nous aider à innover dans le retour à l'emploi des allocataires".

Autre outil utile, estime le président du Conseil départemental, "c'est la notion de droits et de devoirs. Le fait que chaque allocataire a droit à l'allocation RSA pour ne pas tomber dans la misère et c'est une très bonne chose. Mais aussi a le devoir de rechercher activement un emploi. Et donc il y a cette notion de 15 heures, soit d'activité, soit dévolue à la recherche d'un emploi". Pour le département, cela va "donner un moyen supplémentaire pour dire aux allocataires qu'il faut consacrer beaucoup de temps tout de suite, dès l'entrée dans l'allocation, à cette recherche d'emploi".

Casser la malédiction

Ces 15 heures d'activité hebdomadaires pour bénéficier du RSA doivent permettre selon Maël de Calan de "casser cette malédiction du RSA qui fait que plus vous restez dans cette allocation, plus c'est dur de retrouver du travail et France Travail, qui encourage en quelque sorte ce que le département a commencé à mettre en œuvre, c'est essayer de casser cette malédiction pour faire en sorte, parce que le service public sera plus efficace, qu'on sorte plus vite de l'allocation".

Une expérimentation qui laisse le chef de file de l'opposition au département dubitatif. "Expérimenter, c'est bien, mais est-ce que c'est vraiment par ces 15 heures d'activité qu'on va apporter un soutien aux allocataires ?" s'interroge Kevin Faure, conseiller départemental de Brest, du groupe Finistère et Solidaires. "Les bénéficiaires ont davantage besoin d'un accompagnement plus global et de ne pas être stigmatisés."