La Nouvelle Éco : à Vierzon, la Chaudronnerie vierzonnaise échappe à la crise

En ce début mars, l’activité est soutenue au sein de l’atelier de la Chaudronnerie vierzonnaise. Les commandes sont régulières, la conception et la fabrication de pièces sur mesure dans différents types de métaux (acier, aluminium ou inox) se font à flux tendus. “C’est toujours pour le lendemain !”, glisse Laurent Zanin, le gérant qui a fait de la réactivité une des forces de sa PME. Sa base de quelque deux cents clients continue de s’étoffer, essentiellement en région Centre Val de Loire et en région parisienne. 

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Un essor constant depuis sa création 

Laurent Zanin est un ancien de Soudacier, une usine vierzonnaise de mécano-soudure fondée par d’ex-salariés de Case.  Suite à sa fermeture en 2012, il créé l’année suivante sa propre entreprise dans un bâtiment de 2000 m2 appartenant à la communauté de communes Vierzon Sologne Berry. Au fil des ans, l’activité se développe. Le chiffre d’affaires passe de 220 000 euros la première année à 930 000 euros en 2020. L’entreprise compte actuellement dix salariés. Elle investit régulièrement dans son parc machines afin de s’ouvrir de nouveaux marchés. 

Deux mois de fermeture 

Les premières années, l’entreprise a surtout travaillé pour l’industrie avant de se tourner vers le bâtiment. Aujourd’hui, les deux secteurs s’équilibrent sensiblement à parts égales, ce qui a permis à l’entreprise de passer plus sereinement l’année 2020. Elle a toutefois dû fermer ses portes pendant deux mois lors du premier confinement mais a pu bénéficier du chômage partiel, d’une exonération de loyer durant cette période et du report des échéances pour la machine à découpe laser achetée à crédit en 2016. Des soutiens qui ont été les bienvenus. 

La Chaudronnerie vierzonnaise ne connaît pas la crise. Elle profite notamment des travaux du Grand Paris et en vue des JO de 2024. Localement,  elle a participé à des réalisations telles que la réhabilitation du  bâtiment B3 (ex-société Case), les nouveaux jardins de l’abbaye de Noirlac, le pont-levis du canal de Berry à Thenioux et la passerelle de la gare à Vierzon. Il s’agit principalement de pièces unitaires. Elle espère faire 1 million d’euros de chiffre d’affaires cette année.

Dans le contexte actuel, Laurent Zanin se montre toutefois prudent : “On ne sait pas trop où on va. On peut par exemple avoir des entreprises qui travaillaient jusqu’ici pour l’aéronautique qui peuvent venir sur nos marchés.”