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La métropole de Dijon ne veut plus tourner le dos à son canal de Bourgogne

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Et si on travaillait ensemble pour une meilleure gestion du canal de Bourgogne et le tourisme fluvial ? C'est l'engagement de la métropole de Dijon et Voies Navigables de France. L'idée, c'est de mieux entretenir ce cours d'eau, le valoriser davantage et en faire une véritable moteur touristique.

Péniche-hôtel au port de Dijon Péniche-hôtel au port de Dijon
Péniche-hôtel au port de Dijon © Radio France - Olivier Estran

Dijon: son Palais des Ducs et son musée des Beaux-Arts, sa cité de la Gastronomie et du Vin, son joli centre ville...voilà les cartes postales que retiendront les touristes. Et pourtant à deux pas du centre ville coule une rivière. Ou plutôt le canal de Bourgogne que beaucoup ne verront pas. La métropole de Dijon et Voies Navigables de France, l'organisme qui gère ce canal signent une convention pour mieux gérer ce cours d'eau et développer son tourisme.

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"Le canal de Bourgogne traverse le territoire de Dijon métropole sur 20 kilomètres, englobant 5 communes : Plombières-lès-Dijon, Dijon, Longvic, Ouges et Bretenière. Cela représente 3 ports ; Dijon, Plombières-lès-Dijon et Longvic  et une halte à Bretenière" rappelle la métropole

Dijon métropole et Voies Navigables de France s'engagent à travailler ensemble
Dijon métropole et Voies Navigables de France s'engagent à travailler ensemble © Radio France - Olivier Estran

À Dijon , le port se résume à une esplanade et un grand parking. Il y a bien la péniche Cancale, lieu de concert animé en soirée, mais le reste du temps c'est vide. Pourtant il y a des richesses, comme l'ile aux oiseaux. Ce vaste ilot boisé abrite des espèces protégées et François Rebsamen, le maire de Dijon veut le mettre en valeur: "Je propose de mettre en place un bateau électrique qui ferait le tour de l'île. Il resterait à distance bien sûr , mais permettrait aux touristes et aux dijonnais d'aller voir de plus près les hérons, les canards et tous les oiseaux qui nichent ici. Voila une des pistes que l'on peut développer rapidement."

"À cause de la vase et des plantes, notre vitesse de croisière a été divisée par deux en 30 ans"

Il ne faut pas sous-estimer le potentiel du canal. Chaque année, on estime qu'il rapporte à la métropole 1.600.000 euros  de retombées touristiques, notamment avec les bateaux de plaisance et les péniches-hôtels. Et puis il y'a les promeneurs, à pied ou à vélo. Nicolas Shoutith, maire de Bretenière, et conseiller délégué en charge du tourisme fluvial  veut aménager une voie verte pensée pour eux : "Ce sera le long du chemin de halage. En fait la voie existe aujourd'hui jusqu'à Longvic, et il y aura un tronçon qui passera par Ouges pour rejoindre Bretenière. On pourra à terme aller jusqu'à Saint-Jean-de-Losne. Ce sera un axe important pour nos habitants et notre biodiversité."

Faire du canal un argument touristique. Voila qui plait à Mark Bostin, il possède deux péniches hôtels qui naviguent à la belle saison entre Dijon et Saint-Léger-sur-Dheune, en Saône-et-Loire, et son nombre de clients ne progresse pas vraiment. "Notre chiffre reste stable, on a beaucoup de clients américains. On les emmène a la découverte du canal et il y a des étapes tous les jours dans différentes communes. Mais en l'espace de 30 ans, nos conditions de navigation se sont dégradées. Durant longtemps Voies Navigables de France n'a pas eu le budget suffisant pour l'entretien de ce canal. Il s'est envasé. Il y a 30 ans, je naviguais a 10km/h, c'est presque moitié moins maintenant."

Les myriophylles extraites du canal lors d'une précédente opération de "faucardage" (image d'illustration)
Les myriophylles extraites du canal lors d'une précédente opération de "faucardage" (image d'illustration) © Radio France - Olivier,Estran

Le plan de bataille contre les plantes invasives

Pour retrouver un confort de navigation, Voies Navigables de France et la métropole de Dijon sont engagées dans  la lutte contre les plantes aquatiques invasives. Les fameuses myriophylles qui envahissent le canal au point parfois de rendre la navigation impossible durant la belle saison.

Cette année, la métropole a investi 400.000 euros pour acheter deux "faucardeuses": ces bateaux-tondeuses qui coupent les plantes pour les évacuer. De son côté, Voies Navigables de France a décidé de s'attaquer à ces plantes dès l'hiver. Pour la deuxième année consécutive, des opérations de faucardage ont lieu alors qu'il gèle encore. "On en voit les effets, cela nous permet de gagner deux mois sur la repousse de ces plantes" précise Jamal Roudani, en charge de ce dossier à Voies Navigables de France. "Cela nous évite d'être débordés au printemps, de ne pas encombrer nos écluses et mieux lisser notre travail. Mais cette plante repousse très vite : elle prend 30 cm par mois dès que l'eau dépasse 18°C. On a pas encore de solutions miracles, on apprécie donc les efforts des collectivités."

Le canal de Bourgogne
Le canal de Bourgogne - Région Bourgogne-Franche-Comté

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