L'Orne réduit ses zones blanches pour la téléphonie via le New Deal Mobile

L'installation des antennes sur un territoire n'a pas toujours fait des heureux par le passé, mais les élus autour des deux antennes-relais inaugurés à Sept Forges et à Avrilly dans l'Orne ne cachaient pas leur satisfaction vendredi. Hautes d'une quarantaine de mètres, elles permettent de relayer la 4G pour les quatre opérateurs de téléphonie sur un rayon de trois à cinq kilomètres dans des zones jusque-là privées de réseaux ou captables difficilement.

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"On avait l'impression d'être complètement oublié"

"La couverture n'était pas la même partout et c'était très compliqué, explique Henri Leroux, le maire de Juvigny Val d'Andaine. Certains villages avaient un opérateur, le village d'à côté en avait un autre mais malheureusement entre les deux cela ne passait pas. C'est une belle innovation. Cela permet de désenclaver le secteur. Parce qu'être perdu au fond de la campagne, ce n'est déjà pas forcément bien et c'est encore pire de ne pas avoir de réseau. On avait l'impression d'être complètement oublié."

Ce sont les vingtième et vingt-et-unième antennes-relais installées dans l'Orne dans le cadre du New Deal Mobile, neuf autres seront installées d'ici 2025. "Le New Deal Mobile est un programme convenu entre le gouvernement et les opérateurs , explique Romain Bonenfant. C'est le directeur général de la Fédération Française des Télécom, qui représente l'ensemble des opérateurs français. Ce programme permet d'aller plus loin dans l'aménagement en téléphonie du territoire. Le gouvernement a renoncé à un certain nombre de recettes, il n'a pas mis aux enchères certaines fréquences. Et en contrepartie, les opérateurs déploient un certain nombre de pylônes dans les zones blanches."

"On va réussir à amener la téléphonie mobile à 10 à 12.000 habitants"

"C'est une belle opération, se félicite Jérôme Nury. Le député de l'Orne préside également la commission en charge du plan numérique au département. En quatre ans, on va réussir à amener la téléphonie mobile à 10 à 12.000 habitants qui jusqu'ici n'avaient pas d'internet ou en tout cas de téléphonie mobile sur leur territoire. Par contre, on sait que ce n'est qu'une première phase. L'idéal serait qu'on ait un New Deal numéro deux parce qu'avec ces trente pylones plus trois autres que l'on a programmé sur l'année 2025, on sait qu'on n'aura pas répondu à toute ces situations. Il faut aller plus loin. C'est pour cela que je plaide au niveau national pour qu'on puisse avoir un New Deal numéro deux qui pourrait nous permettre de poursuivre ce programme qui a plutôt bien fonctionné." Jérôme Nury estime ainsi entre 70 et 80 le nombre de sites encore à couvrir pour offrir les quatre opérateurs aux habitants. Il s'agit souvent de territoires où l'on trouve peu de populations agglomérées.