Grève des ordures à Marseille : la Métropole demande au préfet de réquisitionner les agents

À moins de trois jours de l'arrivée de la flamme olympique à Marseille, la Métropole Aix-Marseille-Provence monte le ton face aux grévistes ce dimanche. Elle demande au préfet de réquisitionner les agents de la collecte des ordures actuellement en grève dans certains secteurs de la ville.

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"Une poignée d’agents, membres de la CGT, syndicat minoritaire au sein de l’institution, a décidé de bloquer l’accès à plusieurs centres de transferts des ordures ménagères", écrit la Métropole dans un communiqué, en dénonçant un "comportement irresponsable" qui empêche ainsi le bon déroulement de la collecte dans le secteur de Marseille.

La grève dure depuis le 30 avril dans les 4e et 5e arrondissements, avant que des agents d'autres secteurs (6e, 7e, 8e, 9e, 10e, 11e, 12e et 13e arrondissements) ne rejoignent le mouvement. La CGT, à l'origine du mouvement, dénonce la réorganisation de la collecte, avec moins de tournées, réalisées en journée et non plus de nuit, ce qui selon le syndicat dégrade les conditions de travail des agents.

Pas question de " ternir l’image de notre territoire et prendre en otage l’ensemble des Marseillais"

Pas question de "ternir l’image de notre territoire et prendre en otage l’ensemble des Marseillais" estime quant à elle la Métropole qui affirme s'être "pourtant montrée à leur écoute et leur a tendu la main à de multiples reprises pour retrouver le chemin du dialogue" avec les grévistes.

La Métropole a donc sollicité l’appui des forces de l’ordre pour mettre un terme à selon elle à "d’éventuelles pratiques illégales liées à ce mouvement de grève : barrages sur la voie publique et troubles à l’ordre public". Elle demande officiellement au préfet de réquisitionner les agents grévistes.

La Métropole affirme aussi que "des messages insultants et diffamatoires sur des collaborateurs de la Métropole ont par ailleurs été constatés", donnant lieu à un dépôt de plainte de la part de la collectivité.

La CGT réagit ce dimanches soir et dénonce un communiqué "mensonger" de la part de la Métropole, affirmant notamment qu'il n’y a aucun blocage organisé par le syndicat sur les centres de transferts à Marseille.