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Double action des vignerons du collectif Viti 33 ce jeudi matin à Landiras et à Langon

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Les vignerons du collectif Viti 33 mènent deux actions coup de poing ce jeudi matin, dans le sud de la Gironde. Dans leur viseur : un négociant, les Grands Chais de France à Landiras, et un représentant de la grande distribution, la centrale logistique Système U de Langon.

Les viticulteurs rassemblés devant Grands Chais de France, à Landiras. Les viticulteurs rassemblés devant Grands Chais de France, à Landiras.
Les viticulteurs rassemblés devant Grands Chais de France, à Landiras. © Radio France - Jules Brelaz

Le premier vinificateur de France et d'Europe bloqué, ce jeudi matin à Landiras, dans le sud de la Gironde. L'usine appartenant au groupe GCF (Grands chais de France, dont le siège est en Alsace), est paralysée par une vingtaine de tracteurs installés par des viticulteurs. Le site, d'où 700.000 bouteilles partent chaque jour à l'export, est entièrement paralysé, depuis environ 6 heures du matin. Les viticulteurs venus des Graves et du Sauternais, à l'appel du collectif Viti 33 ont allumé un barbecue avec des ceps de vigne et des dizaines de camions français étrangers sont bloqués avant l'entrée.

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L'objectif des manifestants, c'est de "faire en sorte que les négociants reviennent autour de la table", revendique Bastien Mercier, le numéro 2 du collectif, qui veut "leur tordre un peu le bras pour discuter de la rémunération des viticulteurs". Mardi, les représentants du négoce n'étaient pas présents à la réunion organisée par Viti 33 au Pian-sur-Garonne, fief du président du collectif Didier Cousiney. Ce dernier affirme qu'un représentant de l'entreprise aux 750 salariés et au 1,3 milliard de chiffre d'affaires lui a demandé de laisser passer les camions, en échange d'une visite du site et... d'un apéritif au Spritz Bordeaux, que GCF est en train de créer.

Les viticulteurs ont fait griller un barbecue devant l'entreprise GCF.
Les viticulteurs ont fait griller un barbecue devant l'entreprise GCF. © Radio France - Jules Brelaz

"On n'est pas là pour casser, précise un vigneron, mais pour contraindre l'entreprise à s'asseoir à la table des négociations sur le prix du tonneau de vin". "Si les négociants ne nous aident pas à gagner de l'argent, on va leur en faire perdre", clame le collectif Viti 33. Vincent Ferrier le sous-préfet de Langon, s'est rendu sur place pour dialoguer avec les manifestants. La direction du site, elle, salue l'état d'esprit plutôt calme des manifestants, mais regrette la rupture dans la chaîne d'approvisionnement.

Un autre blocage devant Système U Langon

Vers 5 heures ce jeudi, une centaine de vignerons, selon le collectif, s'étaient rassemblés à Langon, en bordure d'A62. En tête du convoi, un pantin vert accroché à une potence, elle-même fixée à un tracteur, pour dénoncer l'étranglement des vignerons, les prix trop bas pratiqués par les négociants et la grande distribution.

Les viticulteurs ont pendu un pantin pour illustrer l'étranglement des viticulteurs.
Les viticulteurs ont pendu un pantin pour illustrer l'étranglement des viticulteurs. © Radio France - Jules Brelaz

Certains se sont donc rendus à Landiras, tandis que l'autre partie des manifestants a pris la direction de la centrale logistique de Système U, à Langon, "pour une action contre les prix cassés et ces bouteilles vendues à quelques dizaines de centimes d'euros", déplorent les viticulteurs. Les deux actions doivent durer jusqu'à midi.

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