Nouvelle action des vignerons en Gironde : le collectif Viti33 bloque le site du négociant Raymond à Aillas

Une cinquantaine de viticulteurs et une quinzaine de tracteurs mobilisés ce vendredi 15 mars depuis l'aube dans le Sud-Gironde. Troisième opération en moins de trois semaines pour le collectif Viti33 qui organise le blocage du négociant Raymond situé à Aillas, au sud de La Réole. Ces vignerons qui réclament un meilleur prix d'achat pour leur vin ont déjà bloqué les centrales logistiques de Système U à Langon et de Lidl à Cestas, ainsi que la maison de négoce Grands Chais de France à Landiras.

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Cette nouvelle action intervient alors que l'interprofession des vins de Bordeaux s'est engagée à réunir "dans les plus brefs délais" tous les acteurs de la viticulture, des négociants et de la grande distribution, pour respecter la rémunération de tous. "Aujourd'hui, les grands absents, c'est encore une fois, le CIVB et notre ODG, Bordeaux et Bordeaux Supérieur, et je trouve ça complétement déplorable que ce soient les viticulteurs eux-mêmes qui défendent leur bifteck", déplore Didier Cousiney, le porte-parole du collectif Viti33, dans une interview à France Bleu Gironde. Le vigneron et maire du Pian-sur-Garonne rappelle avoir écrit au ministre de l'Agriculteur Marc Fesneau ainsi qu'au sous-préfet de Langon, qui a transmis au préfet de région.

Le collectif Viti33 regrette l'attitude de Lidl

Le 7 mars, le collectif Viti33 organisait un blocage de la centrale de distribution Lidl à Cestas, avec le slogan "non aux prix qui nous tuent", allusion au catalogue de la foire au vin du hard-discounter affichant une bouteille à 1 euro 89. Depuis le dialogue avec l'enseigne à bas prix semble impossible, regrette Didier Cousiney.

**"**C'est une réaction méprisante puisqu'on a appris que les lots concernés à bas prix étaient retirés des linéaires. Et le grand patron de Lidl a téléphoné au CIVB pour menacer l'interprofession de ne plus acheter de Bordeaux. Voilà où on en arrive. On nous achète notre vin depuis des années à un prix qui ne nous permet pas de vivre de notre métier, et aujourd'hui, parce qu'on manifeste, on nous dit - vous êtes un vilain petit canard et bien on ne vous achète plus de vin, voilà où on en arrive."