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En Bretagne, les infirmiers libéraux se mobilisent et demandent une meilleure considération de leur travail

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Les infirmiers libéraux se mobilisent, ce mardi, un peu partout en France. Des rassemblements vont avoir lieu à Quimper et dans les Côtes-d'Armor, dont une opération escargot dans ce département. Tous ces soignants demandent une meilleure considération de leur travail.

Des infirmiers bretons se mobilisent ce 19 mars 2024. Des infirmiers bretons se mobilisent ce 19 mars 2024.
Des infirmiers bretons se mobilisent ce 19 mars 2024. © Maxppp - Bruno Levesque

De meilleures rémunérations, une meilleure considération de leur travail, ce sont les revendications des infirmiers libéraux qui se mobilisent, ce mardi, un peu partout en France. En Bretagne, des rassemblements sont prévus à Quimper, au rond-point de Troyalach, mais aussi dans les Côtes-d'Armor où une opération escargot va avoir lieu entre Yffiniac et Plouisy. Ces actions sont à l'initiative du collectif infirmiers libéraux en colère.

Des semaines de plus de 50 heures

Pour parler des problèmes de la profession, nous avons rencontré deux infirmiers libéraux qui exercent à Elliant dans le Finistère. Selon eux, les prestations de soins comme par exemple les prises de sang, les injections ou encore les réalisations de pansements devraient être facturé au minimum à 10 euros brut contre 7 à 9 euros à l'heure actuelle. En une dizaine d'années, il n'y a eu qu'une revalorisation d'une vingtaine de centimes pour ce genre de soins.

"Nous sommes d'astreinte lors de nos jours travaillés, mais nous n'avons pas de primes ou de rémunérations supplémentaires alors que nous pouvons être réveillés à tout moment", déplore Christophe Rosay, infirmier libéral à Saint-Yvi dans le Finistère.

De plus, ils souhaitent que certains actes qu'ils réalisent déjà comme la prise de tension, la mise de bas de contention, soient comprises dans leurs compétences afin de pouvoir les facturer et être payés en conséquence. La charge administrative est aussi un poids énorme.

"Aujourd'hui, pour s'occuper d'un patient avec une lourde pathologie, nous sommes payés à un forfait de 28 euros, peu importe le temps passé sur place et les actes réalisés. Une fois les charges déduites, il nous reste que la moitié", déclare Christian Goudédranche, infirmier libéral à Elliant dans le Finistère.

Les infirmiers sont des liens sociaux indispensables

Aux soins, il faut aussi ajouter toutes les tâches annexes comme aller chercher des médicaments à la pharmacie pour les patients qui ne peuvent se déplacer ou encore la réparation de matériels médicaux. "Ça nous arrive aussi parfois de gérer des pannes de téléviseurs", affirme Christian Goudédranche.

Le temps avec un patient varie aussi selon les jours et les pathologies. "Parfois, mon intervention dure 15 minutes puis le lendemain avec le même patient, je peux rester 45 minutes sans être payé davantage", constate, Christian Goudédranche.

Globalement la relation entre patients et infirmiers libéraux se passe bien, mais il peut y avoir des couacs. "Je me suis déjà fait insulter parce que je demandais la carte vitale avant de réaliser un soin", affirme Christian. "Il y a des patients qui ne nous payent pas le reste à charge alors que la mutuelle leur a bien versé l'argent", lâche Christophe.

Ces deux soignants soutiennent, mais ne seront pas de la mobilisation, car ils ne peuvent et ne veulent pas laisser leurs patients sans soins.

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