"Ça a été un chantier très difficile" : quel avenir pour le site des immeubles dits "de verre et d'acier"

Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2023, un incendie a ravagé deux immeubles désaffectés, dits "Verre et acier", dans le quartier Saint-Julien à Rouen, rive gauche, composés notamment d'amiante. Ce qui a provoqué un important panache de fumée qui a survolé Rouen, mais aussi d'autres communes au nord de Rouen.

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Trois mineurs ont été interpellés le 18 octobre, trois semaines après l'incendie, ils sont aujourd'hui poursuivis pour destruction volontaire. Leur audience devait avoir lieu ce mardi 7 mai, elle a finalement été renvoyée au 14 novembre 2024. La ville réclame près de 300.000 euros au titre des frais engagés pour nettoyer le site et effectuer des analyses. Fatima El Khili, adjointe au maire de Rouen en charge de l'urbanisme et du patrimoine bâti municipal, était l'invité de France Bleu Normandie ce mardi.

France Bleu Normandie : Le chantier de nettoyage est terminé. A-t-il été difficile à gérer ?

Fatima El Khili : Oui, ça a été un chantier très compliqué. Il a fallu prendre d'énormes précautions. Plus de 3.000 tonnes de déchets et notamment des terres polluées ont été enlevées. Aujourd'hui, le site est propre selon les analyses menées dans l'air, dans le sol voire même dans les sous-sols. Nous sommes au clair, il n'y a plus de fibres d'amiante sur le site. Ces déchets pollués ont été mis dans des sites sécurisés prévus à cet effet.

Que va devenir ce site ?

Nous avions déjà un projet initié en 2020 sur lequel nous étions très avancés. Demain, le foncier appartiendra à un promoteur. Nous sommes encore en train de travailler avec lui. Nous avons aussi consulté les habitants du quartier pour savoir ce qu'ils souhaitaient. Il y a cinq autres bâtiments "Verre et acier" à proximité. Dès la signature de la vente qui devrait intervenir très prochainement, nous nous sommes engagés à ce que le désamiantage et la démolition** se fassent en une seule phase contrairement à ce qui était prévu à la base par le futur acquéreur. Cela devrait intervenir sur toute l'année 2025.

Peut-on espérer y voir des logements à la place ?

Oui, il y aura à peu près 500 logements en acquisition et les riverains pourront bénéficier d'un parc d'un hectare sur le site qui en compte quatre. Des logements que l'on a voulu qualitatifs et écologiques, avec des espaces extérieur généreux. C'est un projet copiloté par la ville, ce qui est en soit une innovation.