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Amiens va tester un arrêté anti-mendicité dans le centre-ville

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À titre expérimental, la mairie d'Amiens annonce mettre en place un arrêté anti-mendicité qui prendra effet dans le centre-ville entre mai et août 2024. Cette décision fait suite aux demandes faites par les commerçants depuis plusieurs mois.

À la demande des commerçants, la mairie d'Amiens souhaite durcir le ton face à la mendicité en centre-ville. À la demande des commerçants, la mairie d'Amiens souhaite durcir le ton face à la mendicité en centre-ville.
À la demande des commerçants, la mairie d'Amiens souhaite durcir le ton face à la mendicité en centre-ville. © Maxppp - Rémy PERRIN

La mairie d'Amiens annonce ce lundi la mise en place d'un arrêté anti-mendicité à titre expérimental entre le mois de mai et le mois d'août 2024. Une décision qui fait suite aux nombreuses demandes des commerçants depuis plusieurs mois. "Parfois, on a des personnes sans domicile qui peuvent être agressives et qui peuvent produire l'effet de chasser les clients des commerces", observe Brigitte Fouré, maire d'Amiens, pour expliquer cette décision.

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Des interventions supplémentaires de policiers municipaux

Cet arrêté sera limité sur plusieurs rues du centre-ville, qui ne sont pas encore connues. "Ça permettra à la police municipale d'intervenir et de demander aux personnes de ne pas se comporter de manière agressive sur les rues en question, donc sur le sur l'espace piéton", détaille Brigitte Fouré. L'arrêté renforcera donc le nombre de patrouilles de police.

"Je pense qu'on peut mettre en place cet arrêt anti-mendicité, maintenant qu'on a mis en place le plan pauvreté", poursuit Brigitte Fouré. Puis, elle ajoute : "Ce plan est destiné justement à être attentif aux plus démunis, parce qu'on sait très bien que les aléas de la vie peuvent conduire un certain nombre de personnes à se retrouver à la rue. L'essentiel, c'est que l'objectif soit accompli. C'est que soit [les personnes sans domiciles] restent sur place et se comportent correctement, soit [elles] doivent aller ailleurs".

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"On est quand même dans un pays de liberté" dénoncent les sans-abri amiénois

Dans le centre-ville d'Amiens, les sans-domicile fixe croisés par France Bleu Picardie disent ne pas comprendre cet arrêté. "Les gens se mettront au milieu de la rue plutôt que de se mettre devant les commerces, estime Jérôme. C'est vrai que certaines personnes qui font la manche sont agressives, mais moi ce n'est pas mon cas : je connais très bien les commerçants, je n'ai jamais eu de problème avec eux", conclut le trentenaire, installé près d'une boutique pour espérer récolter de l'argent.

"On est quand même en France, dans un pays de liberté, dénonce Gary, qui ne comprend pas cet arrêté anti-mendicité. On n'a pas de travail, on a pas le choix ; soit on continue à faire la manche gentiment, soit on vole". Ce quadragénaire plaide plutôt pour un soutien de la Ville d'Amiens pour sortir de la rue : "Quand on se présente pour du travail, on est pas toujours propre. Beaucoup d'associations ont fermé avec le Covid, d'autres n'ouvrent que l'après-midi - on ne peut prendre une douche qu'à ce moment : comment voulez-vous qu'on trouve un travail dans cette situation ?" conclut ce sans-domicile.

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