À Vailly-sur-Sauldre, Le Cerf va ouvrir neuf chambres d'hôtel en mai

Ce fut jadis un relais de poste dont les plus anciennes traces remontent au début du XIXe siècle. Situé au cœur du village de Vailly-sur-Sauldre, entre Sancerre et Aubigny-sur-Nère, cet établissement renommé a accompagné durant deux siècles la vie de ses habitants. L'hôtel a fermé dans les années 1990, puis le restaurant en 2010.

Un projet familial

C'est lors d'un repas de famille dominical en 2019 que l'idée de redonner vie à cet établissement a été lancée Bernardino Ribeiro, un entrepreneur local. "Mes parents, mon frère et ma sœur m'ont confié la mission de vérifier la faisabilité du projet et nous sommes partis avec l'ensemble du territoire, les habitants, qui ont soutenu cette initiative", raconte Loïc Ribeiro, propriétaire et exploitant du Cerf où travaille sa sœur Linda.

De gros travaux ont été nécessaires afin de redonner au lieu tout son cachet. Sept entreprises locales ont participé à la réhabilitation de ses quelque 600 m2. Le coût global de l'investissement s'élève à un demi-million d'euros. Les travaux ont été étalés en trois phases. La première a permis l'ouverture en mars 2023 d'un bar à vins et d'une épicerie fine proposant de nombreux produits locaux.

Les travaux de la seconde phase sont en voie d'achèvement : il s'agit de la création de neuf chambres sur deux étages équipées de kitchenettes et de salles de bain. L'ouverture de l'hôtel est prévu le 18 mai avec à la clé la création de trois emplois à temps partiel.

Une salle culturelle fin 2024

Une troisième et dernière phase de travaux va alors débuter afin de réhabiliter l'ancienne salle de bal avec l'idée d'en faire une salle culturelle qui pourra accueillir une centaine de personnes. Des projections, des lectures, de petits concerts pourront y être organisés. La salle sera également disponible à la location.

La population locale s'est réjouie de voir rouvrir ce lieu emblématique et en constitue pour le moment la principale clientèle : "Notre chiffre d'affaires est de 30 % supérieur à nos prévisions, constate Loïc Ribeiro. Les habitants sont à nos côtés, ils se font même les ambassadeurs du lieu, notamment sur les réseaux sociaux." Cette reprise fait aussi sens pour la famille Ribeiro : "Ma grand-mère Jeanine y a rencontré mon grand-père au bal et avec mon frère et ma sœur, nous y avons usé nos fonds de culotte car, à une époque, il n'y avait pas de cantine à l'école, et les enfants y déjeunaient le midi."