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174 licenciements chez Brico Privé à Toulouse : "on demande juste à partir dignement"

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A nouveau mobilisés ce mercredi 10 avril, les salariés de Brico Privé attendent de savoir dans quelles conditions ils vont être licenciés d'ici à juillet. De nouvelles négociations avec la direction du groupe les Mousquetaires sont prévues ce jeudi.

Des salariés de Brico Privé mobilisés ce mercredi 10 avril devant l'entrepôt de la zone Eurocentre. Des salariés de Brico Privé mobilisés ce mercredi 10 avril devant l'entrepôt de la zone Eurocentre.
Des salariés de Brico Privé mobilisés ce mercredi 10 avril devant l'entrepôt de la zone Eurocentre. © Radio France - Sophie Constanzer

Quelques palettes, deux grandes banderoles et des tracts : des salariés de Brico Privé se sont à nouveau mobilisés ce mercredi 10 avril pour protester contre les 174 licenciements annoncés dans cette entreprise spécialisée dans la vente en ligne de matériels de bricolage crée en 2012 à Toulouse. Les entrées et les sorties de camions ont été bloquées à l'entrepôt situé à Castelnau-d'Estrétefonds avant un nouveau Comité social et économique (CSE) qui doit se tenir ce jeudi pour discuter du plan de sauvegarde de l'emploi, quatre ans seulement après le rachat de l'enseigne par le groupe les Mousquetaires.

"Un immense gâchis"

Pas question de lâcher après des semaines à tenter de négocier. "Il y a une amertume parce qu'on patine en fait, le dialogue est revenu certes le 3 avril avec la venue de notre directeur général, mais on est pas dans de la réelle négociation, on est dans un déroulé de mesures, alors on est décidés à se faire entendre... Même s'il faut remonter à 800 km de chez nous", souligne Karoline Vitrant, déléguée du personnel et représentante CSE chez Brico Privé. Car mardi 9 avril, elle et des collègues sont allés en région parisienne devant le siège des Mousquetaires.

La décision de fermer l'entreprise est connue depuis le 12 janvier.
La décision de fermer l'entreprise est connue depuis le 12 janvier. © Radio France - Sophie Constanzer

L'hypothèse d'un repreneur pas solide ?

L'hypothèse d'un éventuel repreneur ? Karoline Vitrant et ses collègues y croient peu ou pas"Il y a bien un investisseur, BJ Invest, qui a fait une offre de reprise on l'a appris le 3 avril, mais elle est toujours à l'étude, et les Mousquetaires ne nous paraissent pas confiants alors autant dire que nous élus, on l'est encore moins". Et cette hypothèse rend la situation encore plus confuse pour Matthieu car les salariés de Brico Privé se préparent, tant bien que mal, à un licenciement prévu en juillet prochain au beau milieu de l'été.

"On sent le vent venir depuis bien avant l'annonce du PSE parce que depuis la destitution des fondateurs en octobre on sait que ça ne va pas, on se demandait s'il allait y avoir un plan social, oui, non, on est fixés maintenant depuis janvier, donc il a fallu avaler la pilule ca a été compliqué, dans le même temps le réflexe humain c'est d'essayer de se projeter dans nos avenirs respectifs et voilà qu'il y a des soubresauts : la direction qui sort la carte d'un repreneur pas vraiment structurée niveau argumentation... Ca a jeté du trouble, de la crainte, d'un coup on fait machine arrière".

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Les entrées et les sorties de camions ont été empêchées ce mercredi à l'entrepôt.
Les entrées et les sorties de camions ont été empêchées ce mercredi à l'entrepôt. © Radio France - Sophie Constanzer

La priorité pour les représentants CSE et les salariés, c'est donc de négocier les conditions et les indemnités de départ. Avec un objectif minimum : obtenir un congé de reclassement de 12 mois. "On veut juste partir dignement, sachant qu'on est dans un bassin toulousain où l'emploi est pas forcément évident, il y a ça à prendre en compte", précise Romain, salarié depuis 8 ans chez Brico Privé, qui a connu les grandes heures de l'entreprise toulousaine quand elle a été élue start up de l'année, passée de 70 salariés à son arrivée à 174 aujourd'hui.

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