Orléans : le musée des Beaux-Arts fermera en 2027 pour une durée de deux ans afin d'être rénové

Le projet de rénovation du musée des Beaux-Arts d'Orléans est désormais sur les rails. Un mandataire - la société SETEC - vient d'être désigné pour conduire les études de programmation et accompagner les travaux qui s'annoncent colossaux, puisqu'ils nécessiteront de fermer totalement le musée au public début 2027. Et ce pour une durée d'au moins deux ans, la réouverture étant envisagées "à l'horizon 2029-2030".

ⓘ Publicité

Mettre aux normes et désenclaver

Un chantier d'ampleur, donc, même si le coût financier n'est pas encore arrêté - il tournerait entre 15 et 25 millions d'euros - et même si la scénographie en tant que telle ne sera pas bouleversée : il faut dire que la plupart des salles ont déjà été réaménagées ces dernières années. Cela n'empêchera pas de gagner ici ou là des espaces d'exposition et donc de pouvoir présenter davantage d'œuvres, mais ce n'est pas là l'objectif principal de cette rénovation. La transformation porte à la fois sur le plan technique et esthétique.

"On a en fait un double enjeu, explique William Chancerelle, adjoint à la Culture à Orléans. Il s'agit d'abord de mettre aux normes le bâtiment qui date de 1984 pour tout ce qui est chauffage, climatisation, accessibilité, sécurité et risque incendie. L'autre enjeu, c'est la visibilité du musée : il est actuellement trop enclavé, à tel point que certains Orléanais ne savent pas où il est, ce qui est dramatique quand on connaît la valeur des collections." Comment désenclaver le bâtiment ? En récupérant de l'espace sur l'ancien office de tourisme (qui a déménagé place du Martroi) mais aussi sous les arcades - l'idée est notamment d'aménager un café-restaurant, ce qui suppose l'accord de l'Architecte des Bâtiments de France, en raison de la proximité de la cathédrale.

Certaines œuvres seront prêtées pendant la fermeture

Autre grand défi de ce projet : comment gérer les deux ans (minimum) de fermeture ? Une grande partie des quelque 2.000 peintures, 700 sculptures et 10 000 dessins devront être stockés dans un lieu idoine, qu'il reste à identifier. Mais certaines œuvres vont être prêtées, un peu partout dans le monde : "C'est une opportunité formidable pour faire connaître le musée des Beaux-Arts d'Orléans, souligne le maire Serge Grouard. Nous sommes en train d'organiser ce "nomadisme" des collections, en signant des conventions. Et je peux vous assurer que beaucoup de musées sont intéressés". Des accords ont ainsi déjà été trouvés avec des musées des Etats-Unis et du Japon. Autre solution, moins exotique : certaines œuvres seront temporairement transférées dans d'autres musées d'Orléans, notamment à l'Hôtel Cabu.