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Comment va l'opéra-orchestre national de Montpellier ?

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Tout le monde s'accorde à dire que l'opéra-orchestre de Montpellier traverse quelques turbulences sur le plan financier. En janvier, le commissaire aux comptes a lancé une procédure d'alerte. À la Métropole, on assure que l'institution n'est pas du tout en danger.

L'Opéra-orchestre national de Montpellier sur la place de la Comédie L'Opéra-orchestre national de Montpellier sur la place de la Comédie
L'Opéra-orchestre national de Montpellier sur la place de la Comédie © Maxppp - Guillaume Bonnefont

"Je ne comprends pas les élus qui mettent autant d'énergie à détruire aujourd'hui ce qu'ils ont défendu hier" s'énerve le Montpelliérain Christian Assaf, chargé de représenter la Région Occitanie, lors de la présentation à la presse, le 23 avril, du tout nouveau directeur musical de l'opéra-orchestre national de Montpellier (OONM), l'Américain Roderick Cox. Il met les pieds dans le plat pour répondre aux "attaques" de Bernard Travier, vice-président de la Métropole de Montpellier, délégué à la Culture du temps de Philippe Saurel.

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Une "situation préoccupante, voire dangereuse" selon Bernard Travier

Bernard Travier, aujourd'hui conseiller métropolitain, faisait partie du conseil d'administration de l'OONM depuis environ deux ans quand il a démissionné en février dernier. Il y a, selon lui, péril en la demeure et il en veut pour preuve le signalement du commissaire aux comptes qui a décidé de lancer une procédure d'alerte en janvier, "première étape dans les difficultés structurelles d'un établissement" décrypte Bernard Travier, "avant le redressement et la liquidation".

Tout en reconnaissant que Montpellier n'est pas le seul établissement en crise. Et il cite, entre autres, Strasbourg, Bordeaux et Lille.

Une démission pour dénoncer l'inaction

"Dans la situation d'aujourd'hui, ce qui me parait dangereux, ce sont les charges fixes extrêmement lourdes : personnel, entretien du bâtiment, etc. Des ressources en matière de billetterie qui ne sont pas bonnes et en matière de mécénat qui sont insuffisantes" poursuit l'élu d'opposition. Ce dernier s'étonne également que l'OONM doivent payer "trois millions de loyer au Corum, soit 12% de budget", qui s'élève à 24 millions d'euros pour 205 salariés.

"On ne peut pas tout faire, dire oui à tout" selon Michaël Delafosse

Pour l'actuelle majorité, l'OONM, créé en 1979, n'est pas du tout en danger même s'il traverse quelques turbulences. La Métropole de Montpellier a accordé une rallonge d'un demi-million d'euros "parce qu'il faut soutenir la culture, c'est essentiel" fait valoir Michaël Delafosse, le président, qui envisage plusieurs mesures pour redresser la barre. "Ça demande de la rationalisation, des choix. Il y a également un travail sur la billetterie au sujet de laquelle j'ai demandé un règlement pour les invitations".

1.000 entreprises, 1.000 euros

Autre source de recettes à développer et professionnaliser : le mécénat. Michaël Delafosse promet de rappeler aux entreprises locales qu'il compte sur elles. Les 350.000 euros collectés l'an dernier sont insuffisants au regard du déficit qui s'élève à 1,2 million d'euros, mais peut-être que la solution, pour cette fois, est en passe d'être trouvée s'enthousiasme Bernard Serrou, le président par intérim de l'ONNM.

Le salut viendrait de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de l'Hérault qui pourrait lancer une opération "1.000 entreprises, 1.000 euros".

Bernard Serrou a fait ses comptes et si l'opération, qui sera discutée début mai est fructueuse, le million d'euro sera trouvé. "D'autant que si vous donnez 1.000 euros, après déduction fiscale, ça ne vous coûte que 300 euros. Nous sommes en bonne voie" décrète-t-il.

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