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Une réglementation sanitaire adaptée aux petites fermes basques ? Une étude démarre en janvier 2024

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De petites exploitations en plein air vont être étudiées à la loupe ces prochains mois partout en France. Dès janvier, au Pays Basque, sept structures vont ouvrir leurs portes à des scientifiques pour, au moins, un an. Le but est de faire évoluer les normes sanitaires selon le type de structure.

Des canards kriaxera élevés en plein air au Pays Basque. Des canards kriaxera élevés en plein air au Pays Basque.
Des canards kriaxera élevés en plein air au Pays Basque. © Radio France - Bixente Vrignon

"C'est une chance pour les petites fermes !" Patrick Dagorret a le sourire. Depuis de longues années, lui et ses collègues du syndicat agricole ELB se battent pour obtenir une réglementation sanitaire propre à leur type d'exploitation. Dès janvier au Pays Basque, sept structures agricoles autarciques et en plein air vont faire l'objet d'une expérimentation de la part de la part de scientifiques et de techniciens de l'Agence nationale sécurité sanitaire alimentaire nationale (ANSES). Il y a des éleveurs de la filière avicole (canards, poules pondeuses...) et porcine (porc basque).

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"Cela fait tellement d'années qu'on bataille pour être reconnue en tant que petite ferme autarcique", explique Patrick Dagorret. "On reproche aujourd'hui à l'Etat, de mettre une réglementation uniforme, qu'on soit agro-industriel ou une petite ferme alors qu'on n'est pas tous pareils et que l'on des manières d'élever différentes." A la fin de ces études, l'éleveur espère une "réglementation à part".

L'exemple de la grippe aviaire

Concrètement, aujourd'hui, avec le risque élevé sur le plan national, concernant la grippe aviaire, ces petits éleveurs ne comprennent pas les injonctions des autorités qui leur demandent de mettre à l'abri leurs palmipèdes comme pour les grosses structures industrielles face au risque de contamination par les oiseaux migrateurs. Pour les petits éleveurs en plein-air, cette demande est un non sens et va à l'encontre de leur démarche de "qualité".

"La propagation du virus, elle n'est pas seulement due à la faune sauvage", réfute Patrick Dagorret. "La majeure partie de la propagation du virus est d'ailleurs due au mouvement des animaux, à l'intervention humaine dans les gros élevages industriels. Dans ces structures, il y a des techniciens qui vont de ferme en ferme et qui propagent le virus. Nous, dans nos élevages autarciques, on n'a pas tout ça. Nos animaux ne bougent pas de nos fermes, on est les seuls à aller sur nos élevages, on n'a pas de techniciens qui vont de ferme en ferme. On demande donc la mise en place d'une réglementation selon les spécificités de chacun."

Cette expérimentation est financée à hauteur de 700 000 euros au niveau national par le plan France Relance. Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture confirme que les objectifs de cette expérimentation sont de proposer à terme des "adaptations de la réglementation si nécessaire" et "de valoriser les mesures pertinentes".

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