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Plestin-les-Grèves : "Mon bilan carbone est positif", l'agriculteur qui souhaite étendre son poulailler se défend

De
  • Baptiste Schweitzer
Par

Deux associations attaquent devant le tribunal administratif un agriculteur de Trémel qui souhaite agrandir son élevage de poules. Elles pointent les risques pour l'environnement. Faux, répond-il. Sa nouvelle activité sera même moins polluante que l'actuelle.

Attaqué par des associations, Kévin L'Hostis se défend Attaqué par des associations, Kévin L'Hostis se défend
Attaqué par des associations, Kévin L'Hostis se défend © Maxppp - Jérôme Bouin

Le projet d'extension d'un poulailler sur la commune de Trémel, non loin de Plestin-les-Grèves dans les Côtes-d'Armor, continue de susciter la polémique. Deux associations, Plestin Environnement et Sauvegarde du Trégor ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Rennes. Elles estiment que ce projet comporte des risques pour l'environnement.

L'agriculteur, Kévin L'Hostis ne décolère pas. Selon lui, études de plusieurs cabinets à l'appui, sa nouvelle activité génèrera moins de pollution. "J'ai décidé d'arrêter mon élevage de 100 vaches laitières et j'ai rapatrié un poulailler que j'avais sur d'autres terres", explique-t-il. "Si on compte les émissions carbone des vaches et des poules", cela est positif, d'autant "qu'il y aura moins de camions laitiers ou de transports qui vont passer".

"Du poulet sans OGM"

Les risques de pollution d'un petit cours d'eau qui alimente le Yar sont également balayées. "Déjà, c'est de la matière sèche donc il n'y a pas de risque et en plus ce n'est même pas un cours d'eau. En été, il est à sec et en hiver c'est un petit filet d'eau".

"Que veut-on dans nos assiettes ?", demande-t-il, comme les associations d'ailleurs. "Dans les cuisines centrales, j'ai vu du poulet brésilien de 2021. Il faut savoir si on veut du poulet qui voit la lumière du jour élevé en Bretagne ou bien du poulet élevé aux OGM."

"Leur passe-temps, c'est d'emmerder le monde"

Mais ce que regrette Kévin L'Hostis, c'est l'absence de dialogue avec les associations. Il se dit prêt à faire des aménagements, "j'ai même proposé de mettre des échangeurs pour mieux filtrer l'air. Du coup on a mis ça dans le projet, c'est 30.000 euros en plus. On propose des choses mais eux c'est : 'non, on veut pas'".

D'autant, regrette l'agriculteur, que ces associations ne représentent pas grand monde à ses yeux. "On les a vues au marché de Plestin, ils étaient 10 pèlerins. Je vais caricaturer mais il y a des anciens qui sont contents de jouer aux cartes et aux boules, eux leur passe-temps c'est emmerder le monde."

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