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Les betteraviers des Hauts-de-France jugent "pas suffisantes" les dérogations sur les pesticides

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Les betteraviers des Hauts-de-France réagissent aux annonces faites par la ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture, ce vendredi 5 avril, sur France Bleu Nord : Agnès Pannier-Runnacher, autorise les betteraviers à utiliser des pesticides jusqu'à cinq fois cette année.

Betteraves à sucre - photo d'illustration Betteraves à sucre - photo d'illustration
Betteraves à sucre - photo d'illustration © Maxppp - Philippe TRIAS

"Pas suffisant" et "pas adapté" : les betteraviers des Hauts-de-France ne sont pas convaincus par les annonces de la ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture, ce vendredi matin sur notre antenne. Agnès Pannier-Runnacher autorise les betteraviers à utiliser le phytosanitaire Movento jusqu'à cinq fois cette année, contre deux fois actuellement, pour faire face aux risques de jaunisse, suite à un hiver plutôt doux.

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Mais pour Guillaume Wullens, le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves du Nord-Pas-de-Calais, la réponse n'est pas adaptée : "Le problème avec le Movento, c'est que quelques passages c'est bien mais si on utilise plusieurs passages, ont va créer des résistances", explique-t-il.

"Nous, ce qu'il nous faut, c'est une boite à outils, différents modes d'action : avoir accès à une molécule qui s'appelle l'acétamipride, utilisée chez les Allemands, tester aussi des produits de biocontrôle comme des odeurs, pour l'instant, ce n'est pas accepté par le législateur. Si on avait des solutions différentes on sortirait de l'ornière de la jaunisse mais aujourd'hui, on n'a pas de solution technique suffisante en cas de forte attaque de la jaunisse."

S'aligner sur les règles de l'Union européenne

"On est à 10 km de la frontière belge. Les Belges ont le droit d'utiliser une molécule et nous non. Est-ce que vous pensez que si le produit n'est pas dangereux en Belgique, il est dangereux en France parce qu'il a passé la frontière ?" interroge Alexis Hache, producteur de betteraves dans les Hauts-de-France et président des betteraviers de l'Oise. "À partir du moment où on a un même marché européen et où il y a des normes, c'est les mêmes pour tout le monde, sinon on va à la casse et on fait ce qui s'est passé depuis cinq ans : on ferme cinq usines en France pendant que les Belges, les Allemands et les Polonais prennent nos marchés. C'est pas acceptable !"

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