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Le loup observé en Haute-Vienne aurait tué une brebis, des mesures de protection évoquées pour les éleveurs

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La cellule loup de la préfecture de Haute-Vienne s'est réunie ce mardi, quelques jours après des signalements photographiques observés. Des mesures de protections des élevages ont été évoquées, alors que l'on apprend que le loup aurait possiblement tué une brebis d'un élevage de Vayres.

Le loup gris aurait blessé une brebis et tué une autre dans une exploitation à Vayres Le loup gris aurait blessé une brebis et tué une autre dans une exploitation à Vayres
Le loup gris aurait blessé une brebis et tué une autre dans une exploitation à Vayres © Maxppp - Alexandre MARCHI

C'était un hasard du calendrier. La "cellule loup", mise en place en 2018, s'est réunie ce mardi autour de la préfète de Haute-Vienne Fabienne Balussou, quelques jours seulement après des observations photographiques signalant la présence du loup sur le territoire du département. Une trentaine de participants était présente, de l'Office Français de la Biodiversité aux représentants agricoles en passant par les collectivités locales. 

Deux attaques possiblement imputables au loup 

L'Office Français de la Biodiversité en a profité pour faire le point sur ce que l'on sait de la présence du loup sur le département. Au-delà des observations faites à Champagnac-la-Rivière et Ladignac-le-Long, l'OFB a noté un "constat de prédation" fait le vendredi 3 décembre dernier, jour même de l'annonce de la présence du loup en Haute-Vienne. Une brebis a été tuée dans un élevage de Vayres, près de Rochechouart. Une autre a été blessée. 

Néanmoins, il faut encore être prudent explique Stéphane Vighetti, chef de service de l'Office Français de la Biodiversité. "Au relevé d'indices, on peut avoir trois fiches d'analyses. Soit, c'est invérifiable, soit il n'y a aucun indice incriminant le loup mais des indices de charognage par du renard, blaireau ou corbeau, soit il y a des indices qui peuvent laisser penser que le loup peut être à l'origine de cette prédation." Désormais, le travail va être de continuer à observer son trajet, car, pour l'instant, on ne sait pas où il est. "Un loup se déplace beaucoup, environ 50 à 100 km par jour" souligne Stéphane Vighetti, "donc pour l'instant, on ne sait pas où il est".

Des mesures de protection évoquées pour les éleveurs

L'éleveur touché par cette prédation devrait être indemnisé, un dossier est en cours de rédaction au sein de la Direction Départementale des Territoires. "La priorité, pour nous, c'est l'effarouchement, pour éviter que le loup ait envie de s'installer sur le territoire" estime Lydie Laurent, directrice adjointe de la DDT de Haute-Vienne. Plusieurs mesures de protections sont donc évoquées : des clôtures électriques ainsi que la formation de chiens de protection, ou "patou', habituellement présents dans les départements des Pyrénées. "On va prendre contact avec les responsables agricoles pour identifier les facteurs de vulnérabilité" complète Lydie Laurent. 

Des annonces qui ne satisfont pas totalement les éleveurs. "C'est pas de rajouter des fils électriques qui vont protéger nos animaux" estime Jean-François Dubaud, président de la Fédération ovine de Haute-Vienne. Concernant les chiens de protections, l'éleveur du Dorat s'inquiète des difficultés de la filière. "Si on prend une exploitation de 500 brebis en moyenne, il y a environ 6 à 7 lots de brebis par exploitation, ce qui signifie environ une quinzaine de chiens. Ce n'est pas cohérant" explique Jean-François Dubaud, "surtout que l'on a du mal à recruter. Si on rajoute les contraintes du loup à côté des contraintes économiques, on ne va pas sauver cette filière ovine."

La cellule loup pourrait de nouveau se réunir en tout début d'année 2022, en plus petit comité.

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