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"Le bon prix, c'est celui qui rémunère les agriculteurs", estime le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau

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Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, était l'invité de France Bleu Normandie ce jeudi, à l'occasion du congrès de la Fédération nationale des producteurs laitiers à Alençon. Il assure faire preuve de "vigilance" alors que les négociations sur les prix vont reprendre.

Le ministre de l'Agriculture était l'invité de France Bleu Normandie ce jeudi [photo d'illustration]. Le ministre de l'Agriculture était l'invité de France Bleu Normandie ce jeudi [photo d'illustration].
Le ministre de l'Agriculture était l'invité de France Bleu Normandie ce jeudi [photo d'illustration]. © Maxppp - PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE

Marc Fesneau est en Normandie ce jeudi à l'occasion du congrès de la Fédération nationale des producteurs laitiers. Le prix du lait baisse ces derniers mois, à 430 euros les 1000 litres. Un montant jugé correct mais sans marge par des éleveurs. Juste avant de se présenter aux producteurs, il était l'invité de France Bleu Normandie.

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France Bleu : Le prix du lait est en baisse. À quel climat vous attendez-vous avec les éleveurs ?

Marc Fesneau : Il y a un grand climat de vigilance. Les prix du lait se sont bien tenus. On entre dans un nouveau cycle de négociations. Il y a une grande vigilance de notre part et de celle des agriculteurs pour que ce qui a été voté dans la loi - c'est-à-dire que le prix se construisent par le prix de la matière première agricole - soit bien la règle. Il y a des sujets d'inflation mais l'agriculture et les producteurs ne peuvent être les victimes de la campagne que certaines mènent contre l'inflation. Sinon, on reviendrait en arrière.

Dans les lois Egalim, qui encadrent ces négociations sur les prix, y a-t-il des acteurs qui ne jouent pas le jeu ?

Certains acteurs ont une philosophie : "Le bon prix, c'est le bas prix". Le bon prix, c'est celui qui rémunère les agriculteurs. Il faut changer la pensée collective que l'alimentation est toujours la variable d'ajustement. Il y a des acteurs qui, au motif de défendre le pouvoir d'achat, mettent la pression sur les produits alimentaires. Il faut un effort de tous sur les questions d'inflation. Il y a des hausses de prix car les salaires ont augmenté, les charges ont augmenté. Sans hausses, il n'y a plus de production française.

Le risque de grippe aviaire est passé à "élevé", ce mardi en France. Toutes les volailles doivent être confinées. La situation se répète. Était-on obligé d'en arriver là ?

On s'y attendait. La période de migration fait que le risque est élevé. Dans beaucoup de pays d'Europe, la pression de la grippe aviaire était très forte. Les températures en baisse ont fait migrer des oiseaux. On a retrouvé des espèces en faune sauvage puis des cas se sont développés en particulier dans le Morbihan. Il faut combiner la vaccination avec les mesures de prévention. Le risque élevé permet de confiner les volailles. C'est aussi pour la sécurité des éleveurs. On met à l'abri les animaux.

En Normandie, il y a peu ou pas de cas dans les élevages de plein air, qui n'échappent pourtant pas au confinement. Des éleveurs disent être en perte de sens de leur métier. En plus, ils doivent vendre leur viande comme étant de "plein air" alors que les volailles sont confinées. Que leur répondez-vous ?

Manifestement, les animaux sont contaminés par de la faune sauvage, en plein air. On a mis des mesures d'assouplissement sur l'élevage plein air mais on ne peut pas le faire de façon totale car il faut aussi mettre à l'abri ces animaux là. On fait une expérimentation qui permettra de regarder ce qu'on peut assouplir mais si on entre dans une logique où certains seraient totalement à l'abri de dispositions de protection, on ne ferait pas une œuvre utile. Quand on protège son élevage, on protège ceux des autres. On essaie d'expérimenter des adaptations sur des élevages de petite dimension et en plein air.

L'Assemblée nationale vient d'adopter une proposition de loi pour protéger les agriculteurs de plaintes pour nuisances de la part de voisins d'exploitations agricoles. Est-ce un signal nécessaire ?

Il y a de la conflictualité. On ne sait plus régler les choses à l'amiable. On va tout de suite en justice. Il y a 500 dossiers agricoles liés à des gens qui portent plainte car ils s'installent et découvrent qu'il y a des vaches, des poules et de cochons. À la campagne, ce n'est pas très original. Les agriculteurs étaient là avant. Quand on s'installe, on s'installe dans un cadre de vie. Je trouve que cette proposition de loi va dans le bon sens. C'est du bon sens qu'on essaie de poser sur la table. Cela devrait se faire sans une loi mais s'il la faut, on la fait.

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