Isère : les producteurs de noix inquiets après une très petite récolte
Les producteurs de la noix de Grenoble sont très inquiets pour leurs exploitations, alors que la récolte a été maigre. À Saint-Sauveur (Isère), la ferme des Combeaux a ramassé cinq fois moins de noix que l'année dernière.
Au loin, il n'y a pas un bruit de machine agricole, personne entre les noyers, seulement le calme de Saint-Sauveur (Isère) et le bruit de la pluie sur les tôles du hangar. Un immense bâtiment qui appartient à Matteo Trouillet, qui exploite 35 hectares. Seulement, cette année est maigre en terme de récolte. Les caisses de noix vides s'empilent jusqu'au toit de cet immense endroit. "Il y en a plus qui sont vides que de caisses pleines", décrit ce jeune exploitant.
Augmenter les prix
Par rapport à l'année dernière, le chiffre est alarmant. "On a cinq fois moins de noix cette année, et la période récolte a duré à peine deux semaines, c'est plus long d'habitude, précise Matteo Trouillet. On va devoir piocher dans la trésorerie pour réussir à tenir, il va falloir s'accrocher." Une grande partie de l'Appellation d'Origine Contrôlée (AOC) de la noix de Grenoble est concernée.
Pour comprendre ce qu'il se passe aujourd'hui, il faut revenir en arrière. "En mars il a fait froid longtemps, et tard, puis il y aussi eu trois passages de la grêle", se souvient Matteo Trouillet. Ces conditions climatiques difficiles et exceptionnelles ont mis à mal la végétation et les noyers. Avec des fruits parfois abimés, ou d'autres plus petits qui ne peuvent pas être commercialisés.
À la ferme des Combeaux, la seule solution c'est d'augmenter les prix. Une question qui se pose sans tabou désormais pour pouvoir "tenir le coup". En plus, l'exploitation mise aussi sur sa vente directe, près de 80% de ses noix sont vendues par ce circuit.
L'histoire familiale
Avec tout ce que les arbres ont encaissé, ils ont concentré leurs forces vives sur les quelques noix qui restaient aux branches. Résultat : "elles sont nombreuses à être assez grosses cette année", explique Matteo Trouillet, qui essaie de rester positif. Ces fruits plus massifs se revendent plus chers sur le marché.
"On espère qu'il pourra continuer à faire ce qu'il aime, souffle les yeux rougis par l'émotion Catherine Trouillet. Ça fait 8 générations ici, on y tient et on est inquiets." Elle a vu son mari pendant 40 ans sur ces parcelles, sans jamais avoir de tels dégâts, alors maintenant cette mère de famille tente de rester positive et ne veut pas se projeter trop loin par peur d'imaginer le pire.
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