Il a gelé la nuit dernière : quelles conséquences pour nos arboriculteurs normands ?

Il a fait jusqu'à -2, -3 degrés par endroits dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 avril en Seine-Maritime et dans l'Eure, notamment dans la vallée de la Seine. L'intensité n'est pas exceptionnelle, mais ça arrive particulièrement tard, sur des végétaux à la croissance déjà avancée. Pascal Crevel est arboriculteur et producteur de fruits au Mesnil-sous-Jumièges. Il a constaté dans la matinée que des fruits, des cerises principalement, étaient abîmés sur les arbres, notamment ceux qui sont les plus éloignés de la bordure du fleuve.

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"Ce qui est redoutable, c'est que les fruits commencent à se former", explique-t-il à France Bleu Normandie. "Plus le fruit est en maturité, plus il est fragile. Là, ce matin, ils ne sont pas verts comme on devrait les voir. Quand on ouvre, ça fait légèrement brun. Vous voyez ? Normalement, ça devrait être bien vert. Je ne sais pas trop comment ça va se passer, mais j'ai l'impression qu'elles seront peut-être un peu déformées ou qu'elles vont tomber."

Ces épisodes de gelée tardive ne sont pas inédits, mais ils deviennent plus fréquents. "Dans les années 80, c'était une fois tous les 10 ans", poursuit l'agriculteur. "Là c'est un peu plus répété. On a eu un gros épisode en 2017, un autre en 2021. Là, c'est beaucoup moins fort quand même."

La nuit prochaine pourrait être encore froide, avant une remontée progressive des températures. Et le mauvais temps à venir devrait protéger les fruits d'éventuelles gelées.