Grippe aviaire en Dordogne : en un mois, plus de 208.000 canards ont reçu leur première dose de vaccin

Un peu plus d'un mois après le début de la campagne nationale de vaccination contre la grippe aviaire, la Direction générale de l’Alimentation annonce que 208.334 canards mulards ont reçu leur première dose de vaccin entre le 1er et le 29 octobre 2023 en Dordogne.

Une vaccination obligatoire

Depuis le 1er octobre 2023, les élevages commerciaux de plus de 250 volailles de France métropolitaine et de Corse ont obligation de vacciner leurs animaux. C'est ce qu'a fait, à Saint-Mayme-de-Péreyrol en Dordogne, Pierre Attard, le coprésident de l'Association des producteurs de canard du Périgord. Ses 6.900 canards mulards ont reçu leurs deux doses, à dix-huit de jours d'intervalle, comme le précise le protocole de vaccination.

Une opération fastidieuse effectuée en famille. "On a repris nos vieilles méthodes de vaccination et qui fonctionnent très bien", explique l'éleveur, qui reçoit ses canetons à l'âge d'un jour, et les élève jusqu'au 82e, avant de les confier à des gaveurs. "Mes enfants m'ont aidé à vacciner les animaux. Au total, j'ai mis six heures pour vacciner mes 6.900 canards. C'est quand même un travail un peu pénible, ce n'est pas très agréable, mais il faut le faire, et donc on l'a fait."

Le vaccin, un espoir pour les éleveurs

Comme nombre de ses collègues, Pierre Attard, croise les doigts pour que le vaccin permette enfin aux éleveurs périgourdins de sortir de la crise qui met à mal la filière depuis plusieurs années, lui dont les 9.000 canards ont été euthanasiés le 24 avril 2022, après la découverte de cas dans son élevage. "On donne tout ce qu'on a pour que ça fonctionne et on y croit", confie-t-il.

"De toute façon, il n'y a que cette solution-là qui va pouvoir nous sortir de la panade si jamais ça revient. J'espère pour les éleveurs que ça va fonctionner. Ce n'est pas plaisant d'avoir des élevages vides pendant six mois, de ne pas savoir à quelle sauce on va être mangés et ce qu'on va pouvoir faire. Notre seul espoir, c'est ce vaccin qui va peut-être nous permettre d'arriver à travailler dans les conditions que nous avons connues il y a quelques années, quand tout allait bien".