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Gel tardif : entre 20 et 30% de pertes en Vaucluse selon la chambre d'agriculture, trop tôt pour savoir dit Marc Fesneau

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Trois jours après les dernières gelées tardives en Vaucluse, les représentants syndicaux du département ont profité d'une visite du ministre de l'agriculture pour l'interpeller sur le sujet. La chambre d'agriculture estime qu'il y a eu entre 20 et 30% de pertes de culture dans le département.

Marc Fesneau, ministre de l'agriculture, en visite en Vaucluse sur le site de l'INRAE d'Avignon Marc Fesneau, ministre de l'agriculture, en visite en Vaucluse sur le site de l'INRAE d'Avignon
Marc Fesneau, ministre de l'agriculture, en visite en Vaucluse sur le site de l'INRAE d'Avignon - Préfecture 84

L'heure est au bilan trois jours après les dernières gelées tardives dans le département du Vaucluse. Si certains agriculteurs ont sauvé toutes leur récolte, d'autres ont gelé une partie voire toute leur parcelle. Les agriculteurs ont profité de la visite du ministre de l'agriculture Marc Fesneau, pour l'interpeller sur le sujet.

Entre 20 et 30% de cultures endommagées dans le Vaucluse

Dans le verger aux abords de l'INRAE à Avignon, Sylvain Bernard suit la visite ministérielle de loin. Le secrétaire général de la FDSEA du Vaucluse attend surtout la rencontre entre le ministre et les représentants syndicaux. Après les gelées du début de semaine, il sait déjà ce qu'il veut lui dire : "il faut qu'il se rende compte de la situation, qu'on commence à réfléchir à des solutions."

Dans certaines zones du département certains agriculteurs ont tout perdu. Sylvain Bernard est passé entre les gouttes cette fois mais pense à ceux qui n'ont pas eu cette chance : "dans le Vaucluse en général les chiffres ne sont pas énormes mais certains ont perdu une partie voire toutes leurs cultures et c'est un drame."

La chambre d'agriculture du département a déjà dressé un premier bilan. Elle estime que les pertes s'élèvent entre 20 et 30% des cultures dans le Vaucluse. Mais du côté du ministre de l'agriculture le discours est bien différent : "cinq jours à peine après les gelées il est trop tôt pour dire à combien s'élève les pertes. On fera le bilan au moment de la récolte."

Un discours qui peine à passer auprès des agriculteurs et syndicats déjà bien remontés depuis quelques mois. Pour rappel une première enveloppe de 4,78 millions d'euros a été débloquée par la préfecture mi-février pour la filière viticole. Une partie des aides ont d'ailleurs été versées selon le ministre Marc Fesneau.

Relancer la filière de l'industrie des tomates en Vaucluse

Le ministre de l'agriculture était en déplacement dans le Vaucluse pour parler d'un tout autre sujet ce vendredi, celui du projet "Tommates" pour "Projet Techniques, Outils, Méthanisation pour la Multiperformance Agricole des Territoires et des Systèmes". Un projet dont le but est de relancer la production de la tomate d'industrie dans le département d'ici les dix prochaines années.

Pour résumer en quelques mots ce vaste plan, financé dans le cadre de France Relance 2030, des îlots de cultures faisant autour d'un millier d'hectares seront installés dans le nord du département accolés à des méthaniseurs. Pendant la haute saison les agriculteurs, qui gèrent ces îlots de culture, produiront principalement des tomates et en période creuse, période de jachères, ils sèmeront des plantes intermédiaires comme des céréales pour produire du biométhane et des fertilisants via le méthaniseur.

Le biométhane sera ensuite revendu ou réutilisé par les agriculteurs et les fertilisants utilisés, eux, dans les cultures. D'après André Bernard le président de la chambre d'agriculture de la région PACA, qui porte et finance une partie du projet aux côtés de l'état, ce plan doit permettre de doubler la production de tomates d'ici à 2035 via un système circulaire qui réduit l'émission des gaz à effets de serres.

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