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"Finance moi un mouton" : la chambre d'agriculture de la Haute-Vienne à la rescousse de l'élevage ovin

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Comment limiter l'érosion de l'élevage ovin en Haute-Vienne ? La chambre d'agriculture lance l'opération "Finance-moi un mouton". Un coup de pouce financier pour les jeunes installés et pour limiter l'érosion de la filière qui ne cesse de perdre des animaux depuis une vingtaine d'années.

Actuellement la Haute-Vienne compte environ 700 éleveurs ovins pour180 à 190.000 moutons (photo d'archives) Actuellement la Haute-Vienne compte environ 700 éleveurs ovins pour180 à 190.000 moutons (photo d'archives)
Actuellement la Haute-Vienne compte environ 700 éleveurs ovins pour180 à 190.000 moutons (photo d'archives) © Radio France - Nathalie Col

La chambre d'agriculture de la Haute-Vienne vient en aide à l'élevage ovin. Pour la première fois, à l'image de ce qui se fait notamment dans le Lot-et-Garonne, elle lance l'opération "Finance moi un mouton". Car, si le département était un gros producteur d'ovins viande, le nombre d'éleveurs et donc d'animaux ne cesse de décroitre depuis une vingtaine d'années. Avec actuellement environ 700 éleveurs dont la moyenne est de plus de 55 ans, et entre 180 et 190.000 animaux, il faut donc préparer l'avenir. 

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L'opération consiste en une aide financière aux jeunes installés pour acheter des animaux reproducteurs, des agnelles, des brebis ou des béliers âgés de moins de 5 ans. Il est question de 100 euros par animal, dans la limite de 2.000 euros par installé, car la chambre d'agriculture finance pour l'instant cette opération sur ses fonds propres. 

Un coup de pouce financier pour bien démarrer

Une aide pas négligeable quand on sait qu'un bélier coûte entre 450 euros et 500 euros, une brebis entre 130 et 180 euros et une agnelle entre 120 et 150 euros. L'idée est vraiment de créer des conditions favorables à l'installation précise Emilie Pons, vice-présidente à la chambre d'agriculture de la Haute-Vienne : "L'idée n'est pas d'offrir une ferme. Nous n'avons pas les moyens ! Mais si ces 2.000 euros peuvent aider à acheter un peu plus de matériel pour travailler dans de bonnes conditions, ou les mettre de côté pour anticiper sur l'avenir. Ça permet de déjà s'installer de de meilleures conditions. Et puis, ça permet aussi peut-être à un jeune, qui n'a pas beaucoup de moyens d'acheter des animaux qu'il n'aurait pas pu acheter et donc d_e démarrer avec de la bonne génétique, des animaux en bon état._ Partir sur de bonnes bases."

Au moins 50 animaux à l'installation 

Mais, cette aide financière s'accompagne de contreparties. Il faut avoir 50 animaux au démarrage, puis un cheptel de plus de 100 moutons d'ici 3 ans et s'engager à le maintenir pendant 5 ans. Le futur éleveur doit également réaliser une étude économique auprès de la chambre d'agriculture. Il s'agit limiter l'érosion de la filière explique Emilie Pons, vice-présidente : "On a tous les ans entre 20 et 30 créations d'ateliers ovins, en spécifique ou avec d'autres productions. Mais quasiment la moitié, voire un peu moins, compte moins de 50 brebis." 

50 brebis, c'est le seuil où un atelier commence à être rentable, poursuit l'élue : _"L'idée est aider les jeunes à mettre en place une vraie activité économique avec l'élevage ovin. On ne veut pas disqualifier ceux qui ont moins de 50 moutons, mais l'idée est d'aller v_ers une professionnalisation des élevages. Et de faire des élevages qui vont rester, se pérenniser et peut-être s'accroitre plus tard"

Grâce à cette première opération "Finance moi un mouton", la chambre d'agriculture de la Haute-Vienne souhaiterait aider à l'installation d'au moins une vingtaine de jeunes cette année. 

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