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À cause de la sécheresse, les éleveurs stoppent la production de salers, fromage phare du Cantal

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À partir de ce vendredi 12 août, la production de fromage salers, l'un des fleurons du Cantal, est arrêtée. La majorité des éleveurs de l'AOP ne peut plus respecter le cahier des charges, à cause de la sécheresse.

L'AOP Salers a décidé de suspendre la production de fromage à cause de la sécheresse. Les vaches n'ont plus d'herbe à pâturer. L'AOP Salers a décidé de suspendre la production de fromage à cause de la sécheresse. Les vaches n'ont plus d'herbe à pâturer.
L'AOP Salers a décidé de suspendre la production de fromage à cause de la sécheresse. Les vaches n'ont plus d'herbe à pâturer. © Maxppp - LINDAUER Thierry/BEP/LA MONTAGNE

Le salers est victime de la sécheresse, la production de ce fromage phare du Cantal est stoppée ce vendredi 12 août pour une durée encore indéterminée. Les vaches ne peuvent plus brouter l'herbe dans les prairies où tout a séché voir brûlé. Or, l'un des critères pour produire un salers, c'est le régime alimentaire des animaux, les vaches doivent manger au moins 75 % d'herbe des pâturages. 

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"Il n y'a plus rien à manger chez moi. Le terrain est tellement sec, dur, que par endroit on dirait des cendres. C'est de la poussière", explique Laurent Roux, éleveur au Gaec de la Calsade à Badailhac. Ses vaches ne pâturent plus depuis le 25 juin, "on a toujours connu des périodes de sècheresse l'été, mais là c'est dur, très dur", témoigne l'éleveur. "On n'a pas eu un flocon de neige, ni une goutte d'eau en janvier."

Une situation généralisée

La quasi-totalité du Cantal est en crise face à la sécheresse. La majorité des 76 éleveurs de l'AOP est donc confrontée à ces prairies vertes devenues jaunes, brûlées par le soleil. Continuer à produire du salers aurait-il un sens ? Le responsable de l'AOP, Laurent Lours est catégorique : "Le salers, c'est un fromage saisonnier, fait avec la saison de l'herbe. C'est l'un des piliers de son identité. Avec plus de foin, la pâte serait plus blanche, on aurait moins d'arômes. Notre produit a quand même une certaine notoriété auprès des consommateurs, on ne veut pas la casser."

Cet arrêt de la fabrication de salers va provoquer une perte financière conséquente pour les éleveurs. "On arrive à valoriser notre lait à 900 euros les 1.000 litres avec le salers, détaille Laurent Lours. Dès qu'on ne peut plus produire, on perd 200 à 300 euros par 1.000 litres. C'est très compliqué vu le contexte, avec l'inflation et la hausse des charges." 

Une production en baisse de 15 %

Le responsable de l'AOP estime que la production de salers baissera d'au moins 15 % cette année. Un chiffre encore provisoire, car les producteurs ne savent pas quand la fabrication pourra reprendre. Un point sera fait à la rentrée, en espérant d'ici là que la pluie soit arrivée et que l'herbe commence à repousser.

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