François Hollande confirme une peine sans prison dans sa réforme pénale
Les arbitrages sur la réforme pénale ont été rendus vendredi. Une peine de contrainte pénale est créée, c'est-à-dire une peine sans prison pour certains délits. Les peines plancher sont supprimées.
"Les prisons n'ont jamais été aussi pleines, et trop de peines ne sont pas exécutées" . François Hollande explique ainsi son choix concernant la création de la peine de contrainte pénale. Une peine sans prison , pour certains délits. Le président de la République confirme aussi la suppression des peines plancher dans son arbitrage sur la réforme pénale, rendu vendredi.
Cette réforme a pour but de désengorger les prisons, et en même temps de lutter contre la récidive. Son contenu a violemment opposé deux ministres cet été : Christiane Taubira à la Justice et Manuel Valls pour l'Intérieur. Ce choix du président de la République va dans le sens de Christiane Taubira, mais elle refuse d'entrer dans la polémique :
Le gouvernement veut aussi faire baisser le nombre de sorties "sèches", c'est-à-dire sans accompagnement. Elles représentent 80% des libérations aujourd'hui.
Pour l'opposition, cette réforme est laxiste. Jean-Marc Ayrault pense au contraire que c'est "la fin de l'affichage et du laxisme" légué selon lui par le précédent gouvernement. Le Premier ministre assure que cette peine sans prison sera accompagnée de moyens plus importants, avec plus de 300 recrutements l'année prochaine pour le suivi des condamnés, et la poursuite du recrutements de magistrats.
Le texte sera présenté en Conseil des ministres en septembre ou octobre.