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Si j'osais : une voix qui ne porte pas

À retrouver dans l'émission
Si j'osais
Du lundi au vendredi à 8h10
- Mis à jour le
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Réécoutez le si j'osais de ce vendredi où il est question des abattoirs de Bagnères, des bonnes volontés locales et de fatalité.

Le si j'osais de ce vendredi
Le si j'osais de ce vendredi © Maxppp - Michel Clémentz

Si j’osais ce matin, je parlerais des abattoirs de Bagnères dans cette chronique. Parce que ce dossier est exemplaire. Symptomatique. On entend tout le temps des discours plein d’emphase sur la ruralité. Vous savez quand certains responsables politiques parlent de « nos territoires » la main sur le cœur et le menton tremblant. On les a entendus ces gens lors de la récente grogne agricole. Ou encore pendant chaque salon de l’agriculture. Ils parlent des circuits courts, comme d'une formule magique à tous les problèmes de nos paysans.
Et puis il y a la réalité toute bête d’un dossier comme les abattoirs de Bagnères, qui ressemble comme un jumeau à celui des abattoirs d’Oloron d'ailleurs. Ces équipements de proximité, qui ne trouvent pas le modèle économique pour continuer d’exister. Il est indispensable à toute une filière d’élevage. Mais il n'est pas rentable et ne peut pas l'être. Sans lui on ne peut rien faire, mais c’est un gouffre. Un équipement sous perfusion. Dépendant de la subvention d’une collectivité locale, La communauté de communes de Haute Bigorre. Mais celle-ci prévient. Avec la meilleure volonté du monde, elle ne peut pas tout supporter seule, au risque d’y laisser la peau. Et voilà toute l’ampleur de l’impasse.
Alors dans cette chronique on n’a bien évidement pas la prétention d’avoir la solution. Les élus locaux avec le préfet y travaillent. Mais fondamentalement leurs moyens sont limités. Parce que la voix de la campagne ne porte pas assez, dans ce pays résolument coupé de son agriculture.

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