Si j'osais : gloire aussi à Pierre Eyhartz
Réécoutez le si j'osais de ce vendredi : Pierre Eyhartz a déserté en 1916. Il a profité d'une permission chez lui à Ordiarp pour quitter la France et refaire sa vie en Argentine.
Ce matin on ose dire gloire aussi à Pierre Eyhartz, d'Ordiarp en Soule. Son histoire est à lire dans le Sud Ouest d'hier, dans un article de Marcel Bedaxagar. Pierre Eyhartz a survécu aux deux premières années de conflits. En 1916, il bénéficie d'une permission. Il est rentré chez lui à Ordiarp, et il a décidé de mettre les bouts. De ne pas retourner au front. Il a passé la frontière. Depuis l'Espagne a pris le bateau pour l'Argentine où il a rejoint ses trois frères qui avaient décidé de vivre là bas. Pierre n'est jamais revenu à Ordiarp. On ose dire ce matin qu'il n'y a pas de honte à ne pas avoir son nom inscrit sur un monument aux morts.