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Amour et haine : la relation entre les Français et la SNCF

À retrouver dans l'émission
- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

La SNCF et les français, c'est une histoire compliquée ! On l'aime quand ça fonctionne, on la déteste quand ça va mal. Retards, surbooking, confort : on parle de notre relation avec la SNCF avec Willy, Ségolène, Murielle et Fabien !

Agents de sécurité SNCF gare Saint-Lazare
Agents de sécurité SNCF gare Saint-Lazare © Radio France - Yves-René Tapon

Les Français, la SNCF et les problèmes ! 

Et ce rapport amour/haine, il n'est pas né d'aujourd'hui selon Philippe Tabarot, Sénateur des Alpes-Maritimes, rapporteur du budget ferroviaire au Sénat : "Il y a une acceptabilité des désagréments qui est moindre pour les voitures ou les avions. On ne pardonne rien au train, peut-être parce qu'on l'aime énormément. Il y a un amour un peu vache de nos trains, ça n'enlève pas la responsabilité de la SNCF sur la gestion du réseau ferroviaire"

Ce sont seulement 10% des Français qui utilisent le train selon une étude récente. Alors, comment redorer le blason de nos trains : "Il y a deux possibilités ! Il faut investir massivement et en urgence sur le réseau. On a le plus vieux réseau d'Europe. C'est une urgence, on a 40% des petites lignes ferroviaires qui menacent de fermer. Les retards, les trains bondés, les ralentissements sont dus en grande partie à l'état du réseau".  

Autre sujet de discorde : le prix des places… Exemple de Ségolène Alunni : prendre l'avion entre Paris et la Côte d'Azur coûte moins cher que l'avion. Et notre invité ne peut dire le contraire. Pour baisser le prix, il faudrait enfin ouvrir à la concurrence : "La concurrence est effective aujourd'hui dans les textes, elle l'est moins de manière concrètes. La SNCF fait de son mieux mais elle ne peut pas couvrir tout le territoire. La concurrence permettrait d'augmenter l'offre ferroviaire et baisser les tarifs"

La concurrence en question ! 

La concurrence, notre second invité ne la voit pas du même œil ! Bérenger Cernon, Responsable CGT Paris Gare de Lyon ne voit pas les bienfaits de l'ouverture à la concurrence : "On trouve que les arguments qui sont apportés sur les bienfaits de la concurrence a montré plus que ses limites. C'est bien dommage de ne pas croire en un service public de qualité pour redonner de l'attractivité"

Comment faire alors pour redonner de l'attractivité ? Et bien nos deux invités se rejoignent : investir ! "Il faut avoir des trains qui arrivent à l'heure, il faut faire les investissements qui s'imposent. On est avec un matériel vieillissant, avec un manque de personnel énorme qui fait que nous sommes à flux tendu permanent". Le manque de personnel se voit de plus en plus maintenant qu'il manque des conducteurs nous dit le responsable CGT, "mais ce manque d'effectif, on le connait depuis plusieurs années. Il y a des gares complétements vides d'agents où il faut attendre plus d'une heure pour acheter un billet. Ce manque d'effectifs il est chronique depuis des années mais il ne fait qu'empirer"

Quant au prix du billet "il est cher et pas cher". Ca s'explique selon notre invité : "Aujourd'hui on est rentrés dans l'ère du business avec le marché de l'offre et de la demande. C'est compliqué d'expliquer qu'une personne a payé son billet 60€ et qu'une autre dans le même train pour le même trajet a eu le billet pour deux fois, voire trois fois plus"

Découvrez aussi les chroniques de la tribu : 

  • Ségolène Alunni vous raconte l'histoire de la SNCF, à sa façon (mais revient aussi les petits pénis des statues grecs… voilà)
  • Fabien Emo a scruté les réseaux sociaux pour trouver les meilleures annonces de contrôleur
  • Murielle Giordan est allé à votre rencontre pour savoir ce que c'est que le  Tågskryt ! 

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