Trop d'écrans chez les enfants : "Il faut créer du dialogue", revendique l'association THEMIS

Une commission d'experts préconise de réduire l'usage des écrans par les enfants : selon eux, il ne faut pas d'écrans avant l'âge de 3 ans, pas de portable avant 11 ans et pas de réseaux sociaux avant 15 ans pour ne pas précipiter des problèmes de santé. "Il faut pouvoir avoir du lien avec ses enfants" autour des écrans, recommande Valentin Glavasevic, éducateur à l'association THEMIS sur France Bleu Alsace ce jeudi 2 mai.

Cette association alsacienne fait de l'accès aux droits pour les enfants et des interventions dans les écoles et les clubs de sports à propos des écrans. "Chez les plus jeunes, il n'y a pas de conscience de l'utilisation ou de l'usage et des maux que cela peut causer [...] alors que chez les plus grands, ils disent qu'ils savent mais qu'ils font quand même", remarque Valentin Glavasevic.

Difficile d'interdire

Le gouvernement doit prendre des mesures pour appliquer les recommandations du rapport. Mais l'éducateur s'interroge : "Cela susciterait des sanctions en cas de non-respect de l'interdiction alors comment vérifier cela et est-ce réalisable quand on voit le nombre d'écrans auxquels les enfants sont confrontés quotidiennement, même en dehors du domicile ?" Il reconnait qu'il "y a peut-être des choses à mettre en place mais ça parait complexe d'interdire totalement" le téléphone portable.

L'association THEMIS croit à l'importance du dialogue entre parents et enfants au sujet des écrans : "Il y a une inégalité sur l'information entre les familles [...] L'enjeu est de socialiser et souvent les parents sont dans une espèce de chemin complexe, où soit ils interdisent [...], soit ils veulent accompagner et il faut créer du dialogue, car même en fixant un interdit, il y a un besoin d'éducation." Il constate que la plupart des parents de CM1-CM2 ne savent pas ce que leurs enfants consultent sur les écrans.

L'objectif pour lui n'est "pas d'incriminer les parents", surtout s'ils se sentent dépassés. Mais c'est aussi à eux de montrer l'exemple : "Les enfants fonctionnent beaucoup par mimétisme et s'ils voient qu'on leur fixe un cadre que nous, adultes, ne respectons pas, c'est problématique et cela nécessite [...] une forme d'exemplarité."