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Surveillants de prison : "Comment va-t-on recruter maintenant ?", s'inquiète la CGT Pénitentiaire Grand Est

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Le mouvement de blocage des prisons est reconduit en Alsace ce jeudi 16 mai. Les surveillants pénitentiaires attendent des promesses écrites du ministre de la Justice. Laurent Leroy, secrétaire régional CGT Pénitentiaire Grand Est, est l'invité de France Bleu Alsace.

La prison de Mulhouse-Lutterbach est de nouveau bloquée par les surveillants de prison, ce jeudi 16 mai. Image d'archive.
La prison de Mulhouse-Lutterbach est de nouveau bloquée par les surveillants de prison, ce jeudi 16 mai. Image d'archive. © Maxppp - PHOTOPQR/L'ALSACE

Pour la deuxième journée, les prisons alsaciennes sont bloquées par des surveillants pénitentiaires. Le drame survenu dans l'Eure et la mort de deux agents a suscité énormément d'émotion dans la profession. "La colère ne peut pas retomber comme ça car nous avons vécu un drame [...] un crime barbare", déplore Laurent Leroy, secrétaire régional

Le ministre de la Justice : "Les belles promesse c'est bien mais il faut signer un protocole d'accord qui ne se contente pas de promesses." Il attend "des engagements fermes" et "forts". Le représentant syndical constate que les prisons sont en proie à des violences qui "ne font qu'augmenter". Les établissements alsaciens sont en plus touchés par la surpopulation carcérale.

"Nous faisons un métier dangereux"

Une des demandes porte sur le recours plus fréquent à la visioconférence pour éviter les extractions de détenus dangereux : "Ca permettrait d'envisager que certains actes soient faits au sein de la prison [...] la visioconférence est un outil très performant qui permet d'avoir des échanges satisfaisants et l'avocat de la personne détenue peut être dans la salle."

En Alsace, la question du recrutement de surveillants pénitentiaires va se poser car dans les prochaines années, les départs à la retraite vont être nombreux. "On a beaucoup de collègues qui vont partir et si on ne recrute pas de façon correcte, ça va devenir vraiment très compliqué alors que les établissements sont déjà sur des taux de couverture de moins de 100 %", alerte-t-il.

Il prend l'exemple de la prison de Mulhouse-Lutterbach "où même l'administration nous donne des chiffres autour de 87 %" de taux de couverture, et les effectifs de l'établissement risquent encore de diminuer avec la ponction de fonctionnaires pour fournir la future structure d'accompagnement à la sortie de Colmar.

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