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Pâques : "Il y a une grosse part de spéculation" dans la hausse du prix du cacao, regrette Fabrice Dumay

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Les chocolats de Pâques n'échapperont pas à l'inflation cette année, à cause de l'explosion du prix du cacao. L'artisan-chocolatier mosellan Fabrice Dumay a dû augmenter les prix de ses moulages de 5 à 6%.

Certaines pièces de la chocolaterie Dumay sont de véritables créations artistiques © Radio France - Noémie Koppe

"C'est la plus grosse semaine de l'année", explique Fabrice Dumay, artisan-chocolatier à Metz et à Marly, invité de France Bleu Lorraine, vendredi 29 mars, pour le lancement du long week-end de Pâques. "Jeudi a été une journée exceptionnelle, et ce samedi on devrait faire encore 20 à 25% de fréquentation en plus. C'est énorme !", se réjouit-il. Par rapport à l'an dernier, la fréquentation a augmenté de 15% dans les deux boutiques mosellanes. "Le chiffre d'affaires est à peu près le même qu'à Noël, mais la différence c'est que 70% du chiffre se fait sur la dernière semaine."

Légère augmentation des prix

Cette année, Fabrice Dumay est confronté à l'explosion du prix du cacao, dont la tonne a brièvement dépassé les 10.000 euros mardi. "On a augmenté les prix des moulages de 5 à 6%", explique-t-il. "Le problème, c'est qu'il y a une grosse part de spéculation dans les prix du cacao. On parle de mauvaises récoltes en Côte-d'Ivoire, le plus gros producteur mondial, mais ce cacao récolté au mois de septembre, ce n'est pas celui qu'on mange en ce moment !"

"Si c'est pour que les planteurs vivent mieux, il n'y a pas de souci, on peut accepter une hausse, que ce soit le double ou le triple", continue le chocolatier mosellan. "Mais si c'est du spéculatif, là c'est moins notre truc. Parce que ce sont tous les intermédiaires qui vont s'en mettre plein les poches."

Rentabiliser les emballages

En revanche, Fabrice Dumay n'a modifié aucune de ses recettes pour les fêtes de Pâques. "Quand on a eu la crise de la vanille de Madagascar il y a quelques années, on a continué à travailler de la même façon", se rappelle-t-il. "Là non plus, on ne change pas notre façon de faire, on travaille toujours avec des produits de qualité. C'est juste qu'on tente de ne pas trop perdre sur notre marge, en essayant d'être rentable sur de l'emballage perdu, du conditionnement... Des choses que le client lambda ne verra pas au final."

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