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Négociations entre industriels et supermarchés : "La guerre se fait sur les prix, mais pas sur la qualité"

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Les négociations s'intensifient entre la grande distribution et les industriels, pour fixer les prix de l'année à venir. L'associations de consommateurs CLCV en Moselle demande au gouvernement de "limiter les marges abusives" des deux côtés.

Les prix de l'année à venir seront fixés à la fin des négociations entre les industriels et la grande distribution.
Les prix de l'année à venir seront fixés à la fin des négociations entre les industriels et la grande distribution. © Maxppp - Guillaume Saligot

"C'est un peu incompréhensible, la grande distribution fait des négociations une fois par an et après les prix ne pourraient plus bouger", regrette Pierre Spacher, président de l'association de consommateurs CLCV en Moselle, invité de France Bleu Lorraine, lundi 8 janvier. Industriels et grandes enseignes de la distribution discutent jusqu'à la fin du mois de janvier pour fixer de nouveaux prix. "Les deux partis font des marges excessives", déplore-t-il. "Il y a des milliards de bénéfices et chacun accuse un peu l'autre d'être à l'origine de la hausse des prix."

"Finalement, c'est beaucoup de marketing", affirme Pierre Spacher. "Chacun voudrait être le meilleur et avoir les prix les plus bas, et souvent cela se fait au détriment de la qualité des produits. Certains distributeurs font des pages entières ou des spots publicitaires pour dire qu'ils sont moins chers." Le président de l'antenne mosellane de CLCV pointe aussi du doigt la shrinkflation, quand les marques mettent moins de produits dans les emballages pour les vendre au même prix. "En fait, la guerre se fait sur les prix, mais elle ne se fait pas sur la qualité", regrette-t-il.

"C'est à l'État d'agir"

Le président de l'antenne mosellane de CLCV appelle le gouvernement à "intervenir pour limiter ces marges abusives, il faut qu'elles soient plus transparentes et moins opaques". "C'est à l'État d'agir dans ce domaine pour contrôler. Auparavant, le litre de lait avait le même prix partout en France. Ensuite, les prix sont devenus libres et les consommateurs devaient faire jouer la concurrence. Mais aujourd'hui, on ne peut pas aller dans cinq enseignes différentes pour gagner quelques centimes sur un produit..."

"La solution sera peut-être européenne", explique-t-il. "Les instances européennes et internationales s'inquiètent des trop fortes marges sur les produits alimentaires. On ne peut pas se satisfaire d'une solution qui envoie de plus en plus de familles précaires vers les banques alimentaires, les Restos du coeur..."

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