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Grève du service public : tension sur les effectifs au CHU de Dijon

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Les syndicats appellent ce mardi 19 mars à la grève dans le Service public. Plus de 5,7 millions d'agents sont concernés dont les soignants dans nos hôpitaux. On en parle avec François Thibaut, représentant CGT Santé au CHU de Dijon.

François Thibaut, représentant CGT Santé au CHU de Dijon
François Thibaut, représentant CGT Santé au CHU de Dijon © Radio France - Annelaure Labalette

Pour François Thibaut, la situation aujourd'hui dans nos hôpitaux est très claire : "On a de gros problèmes d'effectifs et on peine à recruter du personnel qualifié." Il explique que depuis la crise du covid, la situation n'a cessé de se tendre car beaucoup de professionnels ont jeté l'éponge lors de la crise sanitaire ou après, rendant très compliqué le recrutement de nouveaux soignants.

Montrer son mécontentement même en étant "assigné"

C'est peut-être un des services publics où les mouvements de grève se voient le moins car François Thibaut nous explique que les soignants sont  "assignés" c'est à dire qu'ils peuvent être grévistes et donc comptabilisés dans les effectifs de grève mais ils seront toujours à leur poste, et payés. "Alors dans ces moments là, c'est essentiel de se rallier à l'ensemble de la fonction publique et à nos collègues qui peuvent manifester" dit-il. L'essentiel pour le représentant de la CGT Santé au CHU de Dijon c'est "de défendre le service aux patients dans nos hôpitaux".

Des patients massés dans des box et parfois dans les couloirs

Aujourd'hui, l'hôpital est en souffrance. Au CHU de Dijon, François Thibaut raconte que des blocs opératoires sont fermés et des interventions différées ou reportées pour les patients. Et cela est dû à un manque de personnels qualifiés. Autre exemple, dans le service Hématologie -crée au départ pour 50 patients- il y a aujourd'hui jusqu'à une centaine de malades. "Alors on met deux patients dans la même chambre, on tasse les fauteuils par quatre dans les box, on peut même avoir des fauteuils dans les couloirs!" explique le syndicaliste.

De façon globale, en France, le nombre de lits qui ferment est de plus en plus important (cela ne concerne pas le CHU de Dijon) mais de façon générale, "quand on ouvre trois lits en CHU ça veut dire qu'on en a fermé 15 dans des établissements périphériques".  François Thibaut évoque aussi la situation des Urgences dans de nombreux hôpitaux. Des Urgences saturées où on pourrait éviter 150 décès par mois (notamment de personnes âgées) en raison du manque de place et de personnel.

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